L'euro perdait du terrain face au dollar mardi, les investisseurs se détournant des actifs jugés plus risqués comme la monnaie unique européenne alors que l'échéance de la publication des tests de résistance des banques européennes approche.

Vers 18H00 GMT (20h à Paris, 13h à Montréal), l'euro valait 1,2902 dollar contre 1,2943 dollar lundi vers 21H00 GMT.

L'euro progressait face à la devise nippone à 112,55 yens contre 112,19 yens la veille.

Le dollar gagnait du terrain face au yen à 87,23 yens contre 86,68 yens lundi soir.

«L'euro a étendu son récent rebond dans la nuit (aux États-Unis, ndlr) et atteint un nouveau plus haut, mais n'a pas réussi à maintenir ses gains, retombant à son plus bas niveau depuis le début de la semaine», a raconté Vassili Serebriakov, de Wells Fargo Bank.

La monnaie unique est ainsi tombée jusqu'à 1,2839 dollar après être montée jusqu'à 1,3029 dollar, un niveau inédit depuis deux mois.

L'euro était pénalisé par un regain d'aversion pour les investissements à risque.

«Même si la récente corrélation entre l'euro et les marchés boursiers n'est pas très fiable, le recul de l'euro se fait indéniablement dans le sillage de places financières en baisse aujourd'hui», a constaté Vassili Serebriakov.

Cette frilosité intervenait à l'approche des résultats des tests de résistances auxquels ont été soumis 91 banques européennes, qui doivent être publiés vendredi vers 16H00 GMT et donner un indice de la solidité financière des banques privées dans le but de restaurer la confiance sur le marché interbancaire.

Alors que les spéculations courraient sur d'éventuelles «premières victimes de ces tests, le marché semble se demander si les tensions en zone euro se sont suffisamment atténuées pour soutenir un rebond de l'euro au-dessus du seuil de 1,30 dollar», a observé Jane Foley, analyste chez Forex.com.

De plus, «la majeure partie du récent rebond de l'euro est liée à la réévaluation par les investisseurs des perspectives de croissance et d'évolution des taux d'intérêt aux États-Unis», a poursuivi Mme Foley.

«Mais les craintes d'une nouvelle chute de l'économie américaine semblent avoir été exagérées, ce qui suggère que l'ajustement à la baisse du dollar pourrait être terminé», a avancé l'analyste.

Ainsi, malgré un nouvel indicateur américain décevant sous la forme d'une chute des mises en chantier mardi, l'euro a reculé, parvenant toutefois à limiter ses pertes après l'intervention de la ministre de l'Économie espagnole Elena Salgado, ont noté les analystes de Brown Brothers Harriman.

Selon la ministre, le système financier espagnol est «solide et préparé pour affronter l'avenir».