Oubliez les profits rapides. «On n'est pas des courtiers, lance le vice-président de la firme montréalaise Sipar, Pierre Lussier. On investit dans des entreprises dans une perspective de trois à cinq ans. À la Warren Buffet, si vous voulez.» Cette suggestion de titres «à la Warren Buffet» porte tant sur le câble que sur les énergies vertes, en passant par les terres rares.

Cogeco Cable [[|ticker sym='T.CCA'|]]

Fermeture vendredi: 33,86$

Haut de 52 semaines: 43,98$

Bas de 52 semaines: 26,40$

Performance en 2010: -3,3%

Le marché n'a pas trop aimé que Cogeco se remette à parler d'acquisition en Europe après son aventure désolante au Portugal. Ainsi, le titre a perdu près de 20% de sa valeur depuis la fin du mois de mars. La raison principale de détenir le titre, souligne M. Lussier, c'est cette baisse de valeur qui rend «son évaluation extrêmement attrayante». Dans ces conditions, Rogers - qui possède déjà près de 30% de l'entreprise - pourrait être tenté d'en prendre une plus grande part, voire la totalité.

Technologies Sensio [[|ticker sym='V.SIO'|]]

Fermeture vendredi: 1,75$

Haut de 52 semaines: 4,16$

Bas de 52 semaines: 0,43$

Performance en 2010: - 45%

Quelle envolée! Le titre de cette entreprise qui a conçu une technologie permettant de regarder des manifestations en direct et en 3D avait une valeur de 10 cents il y a un an et demi et vaut maintenant 1,70$. Il a même atteint les 4$ en décembre. C'est sa technologie qui est utilisée pour diffuser, en 3D dans des cinémas de la planète, des matchs de la Coupe du monde de soccer. Sensio s'est aussi entendu avec le fabricant de télévisions Visio pour que celui-ci incorpore la technologie dans ses appareils. «Son défi, c'est de signer avec d'autres fabricants de télés, et ainsi devenir le standard de facto dans l'industrie», souligne M. Lussier.

Atrium Innovations [[|ticker sym='T.ATB'|]]



Fermeture vendredi: 14,74$

Haut de 52 semaines: 17,98$

Bas de 52 semaines: 11,45$

Performance en 2010: -6,5%

Deux semaines en deux pour Atrium Innovations, de Québec, qui faisait dans cette page l'objet d'une recommandation favorable lundi dernier. Atrium, rappelle le gestionnaire de Sipar, distribue 1300 produits dans 35 pays. Un de ses clients importants est la zone euro. La faiblesse de la monnaie unique risque-t-elle de réduire les marges d'Atrium? «Nous, on regarde le potentiel sur trois ou cinq ans et les fluctuations de devises, on ne peut rien y faire», souligne-t-il. Il note aussi que le fabricant de suppléments nutritionnels pourrait un jour faire l'objet d'une prise de contrôle d'un géant comme Nestlé.

Azimut Exploration [[|ticker sym='V.AZM'|]]

Fermeture vendredi: 0,70$

Haut de 52 semaines: 0,92$

Bas de 52 semaines: 0,40$

Performance en 2010: -6,7%

La force d'Azimut, selon M. Lussier, c'est son président et chef de la direction, Jean-Marc Lulin. Le géologue a mis au point une méthode pour déterminer le potentiel minéralogique de régions peu explorées. «Évidemment, c'est une petite entreprise et il y a des risques associés à ça», indique M. Lussier. Quand même, ajoute-t-il, de grands noms comme Goldcorp et Eastmain Resources se sont associés à Azimut. «Ça minimise le risque.» Sa propriété Rex, dans le Nord québécois, «pourrait révéler d'ici à l'automne un potentiel important de terres rares» de même qu'un potentiel de cuivre, souligne le gestionnaire.

Xebec Adsorption [[|ticker sym='T.XBC'|]]

Fermeture vendredi: 0,75$

Haut de 52 semaines: 1,27$

Bas de 52 semaines: 0,50$

Performance en 2010: -7,4%

Ici, on entre dans le thème de l'environnement. L'entreprise de Blainville a conçu une technologie pour transformer les biogaz provenant de déchets organiques en gaz naturel de grande qualité. Elle vient de réaliser sa première vente en Indonésie et est présente en Allemagne, en Chine, en Autriche, en Corée du Sud et en France. «La demande anticipée dans ces pays pour des solutions comme celles qu'offre Xebec sera forte et nous croyons que l'entreprise pourra se démarquer et gagner une bonne part de marché dans l'avenir.» Son plan d'affaires prévoit que ses revenus passeront de 19 millions à plus de 100 millions d'ici à 2012.