La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mardi, l'euro ayant de nouveaux succombé à un mouvement de vente dans le cadre d'une nouvelle vague d'inquiétudes liées à la crise des dettes souveraines en Europe.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 48,49 points, pour terminer la journée à 11 764,51 points. Il affichait pourtant en matinée un gain de 147 points. De son côté, la Bourse de croissance TSXV a perdu 14,21 points à 1540,46 points.

Le dollar canadien a cédé mardi 0,31 cent US à 96,43 cents US.

La nervosité des investisseurs a en outre fait reculer l'euro à un nouveau creux de quatre ans, à 1,2212 $ US, ce qui témoigne du fait qu'ils ne croient pas que le plan de relance d'un millier de milliards $ US soit suffisant pour aider les pays européens à régler leurs problèmes de défaillance éventuelle.

Les pays qui éprouvent le plus de difficultés pourraient devoir couper leurs dépenses de façon drastique, ce qui ralentirait la croissance à travers le continent.

Le fait que les autorités allemandes décident d'imposer des limites sur la vente à découvert a aussi miné la confiance des investisseurs, ont observé des analystes.

L'Allemagne a interdit à vente à découvert «sans contrepartie», qui consiste pour un investisseur à miser sur le cours d'une action ou d'un investissement qu'il ne possède pas. L'interdiction du gouvernement couvre les certificats de dette et les actions de plusieurs sociétés financières.

La vente à découvert sans contrepartie a été citée comme un des éléments derrière la turbulence des marchés mondiaux pendant la crise financière de 2008.

Environnement difficile

«Nous avons certainement un environnement d'investissement difficile. Il semble que l'élan du marché soit plutôt sur une pente descendante», a observé Adrian Mastracci, gestionnaire de portefeuille chez KCM Wealth Management in Vancouver.

«Au simple contact de quoi que ce soit qui semble être négatif, bingo, (les investisseurs) se retournent et se sauvent rapidement dans l'autre direction», a-t-il poursuivi.

Le secteur torontois de l'énergie a reculé de 0,71%. Le cours du pétrole brut a lâché 67 cents US à 69,41 $ US le baril, son plus bas niveau depuis septembre 2009 - après avoir grimpé en cours de séance jusqu'à 72,52 $ US. Le brut a cédé plus de 20% ces deux dernières semaines en raison des inquiétudes quant à la demande et de la hausse du dollar américain.

Sur le TSX, l'action de la Pétrolière Impériale [[|ticker sym='T.IMO'|]] a chuté de 70 cents à 40,45 $, tandis que les parts de Canadian Oil Sands Trust [[|ticker sym='T.COS.UN'|]] ont laissé 78 cents à 26,90 $.

Les actions liées aux métaux de base ont retraité, dans l'ensemble, de 0,71%, malgré une hausse de 10 cents US du cours du cuivre à 3,03 $ US la livre. Le titre de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a grimpé de 42 cents à 33,53 $, tandis que celui de FNX Mining [[|ticker sym='T.FNX'|]] a lâché 70 cents à 10,15 $.

Les titres aurifères ont aussi retraité, le lingot ayant davantage retraité de son sommet record d'un peu moins de 1250 $ US l'once, touché vendredi dernier en cours de séance. Le métal jaune a clôturé mardi à 1214,60 $ US, en baisse de 13,50 $ US.

La Bourse de Toronto accumule les pertes depuis la fin de la semaine dernière. Le TSX a retraité de 431 points, soit 3,5 pour cent, dans les quatre dernières séances.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a abandonné 114,88 points, pour terminer à 10 510,95 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a reculé de 36,97 points à 2317,26 points et que l'indice élargi S&P 500 a baissé de 16,16 points à 1120,78 points.