Cette semaine, on revient chez nous, avec ceux qui gèrent le fonds Desjardins équilibré Québec. Ce fonds a mieux fait que ses pairs sur trois mois, un an, cinq ans et même dix ans. La liste du cogestionnaire Jean-François Gagnon, de Fiera Capital, va de Dollarama à la Banque Laurentienne en passant par TransForce.

Dollarama [[|ticker sym='T.DOL'|]]

Fermeture vendredi 24,65$

Haut de 52 semaines 25,55$

Bas de 52 semaines 17,95$

Performance en 2010 +10%

Lancée en Bourse en octobre dernier, Dollarama a depuis vu la valeur de son action progresser de 40%. Devant une telle hausse, on est en droit de se demander si le titre n'est pas un peu cher. «Il était cher en partant!» lance M. Gagnon, qui croit quand même en son potentiel. Le gestionnaire aime bien le fait que le détaillant offre désormais des produits à plus qu'un dollar. «Ça donne plus de flexibilité pour la gestion des marges.»

Il voit le titre atteindre sans trop de problème les 30$. «De la croissance, il y a de la place pour qu'il y en ait... Et des entreprises de commerce de détail en croissance au Canada, il n'y en a pas beaucoup!»

Banque Laurentienne [[|ticker sym='T.LB'|]]

Fermeture vendredi 43,70$

Haut de 52 semaines 45,19$

Bas de 52 semaines 28,30$

Performance en 2010 +3%

Jean-François Gagnon a beau avoir travaillé quelques années à la Banque Nationale, pour placer les billes de ses clients, il préfère - ô sacrilège, diraient certains - la banque syndiquée du Québec, la Laurentienne. Selon lui, la syndicalisation a aussi ses bons côtés, puisque le taux de roulement du personnel y est moins élevé. «On fait toujours affaire avec la même personne, ce qui est un avantage.» Autre élément positif, la Laurentienne travaille beaucoup à satisfaire sa clientèle existante. Et les résultats seraient plutôt bons, le nombre de clients ayant plus de cinq services différents de la Banque est en hausse non négligeable, selon lui. Et le fait qu'elle soit essentiellement présente au Québec et dans le détail constitue aussi un avantage. «Elle n'est pas exposée à des affaires de fous (comme les banques américaines ou européennes)!»

Alimentation Couche-Tard [[|ticker sym='T.ATD.B'|]]

Fermeture vendredi 18,25 $

Haut de 52 semaines 22,24$

Bas de 52 semaines 12,51$

Performance en 2010 -10%

L'équipe de Fiera a fait le plein d'actions de Couche-Tard quand le titre oscillait autour des 12$, en 2009. Quand il a franchi les 20$, «on a allégé». Mais le gestionnaire reste confiant pour le géant québécois des dépanneurs. Il voit d'un bon oeil la récente annonce de la prise de contrôle hostile de Casey's, aux États-Unis, même si Couche-Tard devra probablement hausser sa mise. «Le site internet de Casey's a l'air de celui d'une pizzeria!» lance-t-il. Et, justement, l'offre améliorée de produits frais est un des secteurs de croissance de Couche-Tard.

TransForce [[|ticker sym='T.TFI'|]]

Fermeture vendredi 10,61$

Haut de 52 semaines 11,12$

Bas de 52 semaines 4,85$

Performance en 2010 +26%

Jean-François Gagnon n'a que de bons mots pour le grand patron de l'entreprise de camionnage. «Alain Bédard devait être nommé ministre des Finances.» Il précise: «TransForce, pendant la crise, a réussi à ne pas perdre d'argent.» De plus, comme son titre était particulièrement élevé dans les dernières années, l'entreprise a pu acheter plusieurs petites sociétés de camionnage sans émettre trop de titres, ajoute-t-il. L'entreprise s'éloigne un peu du camionnage de base pour mettre l'accent sur des services, comme le courrier ou les ordures.

CGI [[|ticker sym='T.GIB.A'|]]

Fermeture vendredi 16,47$

Haut de 52 semaines 16,65$

Bas de 52 semaines 9,62$

Performance en 2010 +17%

«J'aime bien CGI», commence M. Gagnon. Oui, mais n'est-ce pas un secteur d'affaires un peu ennuyant? demande le journaliste. «Faire de l'argent avec quelque chose qui est ennuyant, il n'y a rien de mieux que ça.» Avec des banques et des gouvernements qui surveillent leurs dépenses dans le domaine de l'informatique, il pense que CGI peut encore croître. «Une des choses qu'on aimerait, mais on ne pense pas que ça va se produire, c'est l'instauration d'un dividende», dit-il. Longtemps à environ 8$ ou 9$, le titre de CGI a décollé il y a un peu plus d'un an. Même sans dividende, il a procuré un rendement de plus de 60% en un an.