En février et en mars, l'équipe de Louis Chasles, gestionnaire principal chez Gestion privée TD Waterhouse, a vendu beaucoup d'actions, afin de rééquilibrer le portefeuille de ses clients, d'encaisser les profits. «On a tendance à penser que les marchés escomptent une bonne partie des bonnes nouvelles», dit-il. Malgré cela - et malgré la dernière semaine sur les places boursières -, il trouve encore quelques titres intéressants, qui devraient faire mieux que le marché obligataire ou l'argent comptant.

Microsoft [[|ticker sym='MSFT'|]]

Fermeture vendredi 28,21$ US

Haut de 52 semaines 31,58$ US

Bas de 52 semaines 19,01$ US

Performance en 2010 -7,5%

«On aime bien le secteur de la technologie aux États-Unis», lance d'entrée de jeu Louis Chasles. Pourquoi? Il y a trois raisons. D'abord, les investissements en produits informatiques divers ont été moindres dans les dernières années. «Il y a un peu de rattrapage à faire», dit-il. De plus, les entreprises ont de l'argent pour faire ces investissements actuellement. Elles vont donc utiliser ces équipements plus performants pour améliorer leurs marges, les hausses de prix étant plus difficiles à refiler aux consommateurs. Il opte pour Microsoft, même s'il aime aussi Oracle (ORCL au NASDAQ). Ces deux géants, spécialisés dans les logiciels, sont peu risqués, dit-il, en raison «des revenus répétitifs générés par les contrats de service».

Cisco Systems [[|ticker sym='CSCO'|]]

Fermeture vendredi 24,71$ US

Haut de 52 semaines 27,74$ US

Bas de 52 semaines 17,61$ US

Performance en 2010 -3,2%

Pour se positionner dans le même secteur, mais de manière un peu plus agressive, le gestionnaire suggère d'y aller avec des fabricants d'ordinateurs ou de composantes informatiques. Son premier choix: Cisco Systems, fabricant de routeurs, systèmes de surveillance et autres Flip Video. Pourquoi est-ce plus risqué que Microsoft? L'absence de redevances sur leurs produits. «Ils sont totalement dépendants des dépenses d'entreprises.» Dans le lot, il apprécie aussi IBM (IBM à New York) et Hewlett-Packard (HPQ à New York).

Procter and Gamble [[|ticker sym='PG'|]]

Fermeture vendredi 60,31$ US

Haut de 52 semaines 64,58$ US

Bas de 52 semaines 39,37$ US

Performance en 2010 -0,5%

Duracell, Pampers, Gillette, Pringles et Crest... ce sont toutes des marques du géant Procter and Gamble. Le gestionnaire de la TD aime bien ce titre d'un «secteur un peu défensif» de la consommation de base. PepsiCo (PEP à New York) fait également partie de ses titres favoris. «Ces entreprises-là ont toujours augmenté leur dividende.» Elles vont aussi bénéficier de la croissance des pays émergents. «Le secteur n'est pas acheté quand les investisseurs croient que le marché va bien faire. C'est un secteur refuge.» C'est pour cette raison, selon lui, que le titre de PG a moins bien fait que d'autres dans la dernière année.

Power Corporation [[|ticker sym='T.POW'|]]

Fermeture vendredi 27,22$

Haut de 52 semaines 31,50$

Bas de 52 semaines 23,19$

Performance en 2010 -6,8%

Au Canada, il jette son dévolu sur Power Corporation (propriétaire de La Presse). «Un très, très bon dividende», lance M. Chasles. Il est en fait d'un peu plus que 4%. Pourtant, le titre de Power a moins bien fait que l'ensemble du secteur financier à Toronto cette année. Cela s'explique, selon lui, par le fait que Power suit le cours du secteur des assurances. Une situation qui pourrait lui être favorable dans les prochains mois. «Dans un contexte où on pense que les taux d'intérêt peuvent augmenter, les gens pourraient être portés à faire une rotation des banques vers les compagnies d'assurances, si on désire rester dans le secteur financier.» À moins de 10 fois les bénéfices anticipés, il trouve le titre attrayant. «C'est une évaluation très favorable.»

À vendre

Actions privilégiées perpétuelles

Exceptionnellement, M. Chasles n'a pas de titre précis dont il suggère la vente, mais plutôt un type d'action: celui des privilégiées perpétuelles, c'est-à-dire des privilégiées pour lesquelles aucun mécanisme de rachat n'est prévu. «Ces actions-là sont habituellement à éviter quand les taux montent», explique-t-il, parce que les investisseurs cherchent des placements plus rentables.