Avec le huard qui bombe le torse, des investisseurs voudront en profiter pour acheter des actions de l'autre côté de la frontière. On a demandé à Nicolas Bednarek, qui gère 75 millions de dollars d'actions américaines au Fonds des professionnels - Gestion privée, de nous offrir ses meilleures suggestions. On termine sa liste avec un verre de Jack Daniel's...
Halliburton [[|ticker sym='HAL'|]]
Fermeture jeudi 30,74$ US
Haut de 52 semaines 34,87$ US
Bas de 52 semaines 14,82$ US
Performance en 2010 +2,2%
Pour plusieurs, Halliburton est l'entreprise qu'on aime détester, celle qui obtient d'importants contrats en Irak grâce à ses relations à la Maison-Blanche. Mais Halliburton a vendu en 2006 sa division d'ingénierie qui raflait de tels contrats. Ce qui intéresse M. Bednarek, ce sont les services de forage de Halliburton, présente dans plus de 60 pays. Avec la chute du prix du pétrole il y a un an et demi, les pétrolières ont réduit leurs budgets d'exploration. Ils ont depuis recommencé à investir.
«Nous, on pense qu'à long terme, le prix du pétrole va continuer d'augmenter», ce qui sera profitable à Halliburton. Elle a déjà annoncé que ses revenus et son bénéfice devraient être en hausse en deuxième moitié d'année. Élément moins intéressant: le dividende n'est que de 1,2%.
Qualcomm [[|ticker sym='QCOM'|]]
Fermeture jeudi 42,27$ US
Haut de 52 semaines 49,80$ US
Bas de 52 semaines 35,46$ US
Performance en 2010 -8,6%
Si vous voulez profiter des ventes de téléphones cellulaires, mais hésitez entre RIM, Nokia et LG, Qualcomm est peut-être pour vous. L'entreprise détient une série de brevets dans le secteur et enregistre des revenus chaque fois qu'un téléphone est vendu. «Un des thèmes encore ici, c'est l'Inde et la Chine», dit M. Bednarek. Actuellement, 28% des téléphones vendus dans le monde sont «intelligents». «Plus le téléphone se vend cher, plus les revenus sont élevés pour Qualcomm.» Le dernier trimestre a toutefois été difficile pour l'entreprise. Confiante, Qualcomm a quand même relevé son dividende.
Baxter International [[|ticker sym='BAX'|]]
Fermeture jeudi 58,23$ US
Haut de 52 semaines 61,88$ US
Bas de 52 semaines 45,46$ US
Performance en 2010 -0,8%
La pharmaceutique Baxter est moins connue que ses consoeurs qui fabriquent des médicaments pour le grand public. Baxter produit plutôt des protéines à base de plasma et d'autres solutions intraveineuses. «Ce sont des produits de base, les hôpitaux n'ont pas le choix de les acheter», souligne M. Bednarek. La réforme de la santé de Barack Obama prévoit que plusieurs pharmaceutiques seront imposées davantage. Pas Baxter. «Il n'y aura pas d'impact sur le plan des impôts, mais il va y en avoir un sur le plan des ventes.» Le gestionnaire précise que l'entreprise «n'est pas très excitante», mais il apprécie son «rendement récurrent».
ACE Ltd [[|ticker sym='ACE'|]]
Fermeture jeudi 52,82$ US
Haut de 52 semaines 55,64$ US
Bas de 52 semaines 38,98$ US
Performance en 2010 +4,8%
ACE est la troisième plus grande compagnie d'assurance multirisque des États-Unis. Comme les autres assureurs, la faiblesse de l'économie et des taux d'intérêt l'ont touchée. Le titre s'échange à environ 85% de la valeur comptable, près de deux fois moins qu'historiquement, souligne M. Bednarek. ACE a déjà indiqué qu'elle voulait acheter d'autres assureurs pour croître. La hausse prochaine des taux d'intérêt devrait aussi avoir un impact positif.
Brown-Forman [[|ticker sym='BF.B'|]]
Fermeture jeudi 60$US
Haut de 52 semaines 60$US
Bas de 52 semaines 38,01$US
Performance en 2010 +12%
Le Jack Daniel's promis, c'est la marque vedette de Brown-Forman. BF possède aussi plusieurs marques de vin et de vodka, comme la Finlandia. «En 10 ans, BF a battu le S&P 500 de 246%, fait remarquer le gestionnaire. C'est une très, très bonne entreprise que les gens connaissent moins, mais qui est efficace.» La récession a fait baisser les ventes, mais elles recommencent à augmenter. L'entreprise cherche aussi à accroître sa présence en Inde et en Chine. Les dirigeants pourraient bientôt annoncer une hausse du dividende (à 2% actuellement) ou l'acquisition d'une marque de rhum.