La Bourse de Toronto a terminé la séance de mercredi essentiellement au même niveau que la veille, les investisseurs attendant de voir comment se soldera la rencontre des leaders de l'Union européenne prévue jeudi, qui devrait porter sur le problème des dettes souveraines en Europe.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 12,09 points à 11 286,33 points, tandis que le dollar canadien a avancé de 0,43 cent US à 94,07 cents US.

Les gains du TSX ont été dirigés par les titres du secteur de la finance, stimulés par l'espoir que l'Union européenne agisse pour venir en aide à la Grèce, aux prises avec un important problème de dette. Mais les retombées de la rencontre de jeudi entre les chefs de l'UE et le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, ne sont pas acquises.

«Nous croyons qu'il va y avoir une solution, ou du moins des indications qu'ils se rapprochent d'une solution dirigée par l'UE, par opposition à un pays en particulier, comme l'Allemagne ou un autre - mais ça va peser sur les marchés d'ici à ce que ça sorte», a estimé Philip Petursson, directeur des valeurs institutionnelles chez MFC Global Investment Management.

Malgré tout, les autorités allemandes ont indiqué mercredi qu'il n'y avait pas de besoin urgent d'un plan de sauvetage pour l'instant, et qu'«aucune décision sur une telle aide» n'était imminente. Elles ont aussi noté que les règles de l'UE les empêchaient de garantir les dettes d'un autre pays.

Les marchés ont récemment cédé du terrain en raison de l'inquiétude entourant les problèmes de dette de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal. Certains craignent que la situation se propage et mette en péril la reprise économique mondiale.

«L'Espagne représente, je crois, la plus grande crainte parce qu'elle compte pour une si grande portion de l'économie de l'UE - c'est environ sept ou huit pour cent de l'UE pour ce qui est du produit intérieur brut», a ajouté M. Petursson.

L'UE serait bien avisée de trouver une solution collective au problème des dettes, et non proposer quelque chose qui ne réglerait que le problème immédiat de la Grèce, a jugé M. Petursson.

Sur le parquet torontois, les titres financiers ont pris, dans l'ensemble, 1,28 pour cent. L'action de la Financière Manuvie [[|ticker sym='T.MFC'|]] a avancé de 26 cents à 19,50 $, tandis que celle de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] a progressé de 94 cents à 54,75 $.

Le secteur de l'énergie a été un des principaux perdants mercredi, même lorsque le cours du pétrole a grimpé à la suite de la publication d'un rapport faisant état d'une croissance inattendue des réserves américaines de brut.

Le cours du baril de pétrole brut a pris 77 cents US à 74,52 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Le secteur torontois de l'énergie a cependant glissé de 0,98 pour cent, notamment avec le titre de Suncor Energie [[|ticker sym='T.SU'|]], qui a lâché 60 cents à 31,25 $.

Le secteur aurifère a reculé de 1,14 pour cent, le cours du lingot d'or ayant glissé de 90 cents US à 1076,30 $ US l'once. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a chuté de 45 cents à 37,90 $.

La Bourse de croissance TSXV a gagné 2,25 points à 1476,78 points.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a décliné 20,26 points à 10 038,38 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq, à forte composante technologique, a lâché trois points à 2147,87 points, et que l'indice élargi S&P 500 a retraité de 2,39 points à 1068,13 points.