La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, mercredi, après que la Chine eut annoncé des mesures visant à freiner l'endettement, une décision qui pourrait menacer la reprise économique mondiale.

L'indice composé S&P/TSX a perdu 84,1 points à 11 679,32 points. Plus tôt dans la journée, il cédait jusqu'à 182 points.

Les résultats financiers de grandes entreprises américaines comme Morgan Stanley et IBM ont pesé sur les marchés.

Les investisseurs ont aussi digéré les plus récentes données sur l'inflation annuelle canadienne, laquelle est restée relativement faible à 1,3% en décembre. En excluant les composantes les plus volatiles, comme celle de l'énergie, de l'indice des prix à la consommation, l'inflation annuelle n'a atteint qu'un faible 0,4% le mois dernier.

Ces meilleures données que prévu sur l'inflation, ainsi qu'un regain de vigueur du dollar américain et qu'une dépréciation du cours du pétrole et des métaux, ont fait reculer le dollar canadien, lequel a cédé 1,51 cent US, à 95,51 cents US.

«Il n'y a pas beaucoup de facteurs actuellement, aujourd'hui, qui sont favorables au dollar canadien», a noté George Davis, analyste technique en chef chez RBC Marchés des capitaux.

«Et compte tenu de la progression de la devise jusqu'à jeudi dernier, les gens commencent à retirer leurs profits de la table.»

Les cours des produits de base ont reculé mercredi après qu'un dirigeant chinois eut indiqué que son pays limiterait l'endettement pour empêcher l'apparition de bulles spéculatives.

Ces commentaires ont soulevé certaines craintes vis-à-vis de la vigueur de la reprise économique chinoise, qui pourrait s'amoindrir, ce qui risque de miner une économie mondiale déjà fragile.

«Et évidemment, la croissance chinoise a vraiment été la grosse histoire derrière la croissance des marchés des matières premières cette dernière année», a observé Colin Cieszynski, analyste du marché chez CMC Markets Canada.

Pékin a entrepris la semaine dernière une série de mesures pour ralentir sa croissance, notamment en haussant le seuil des réserves de liquidités imposé aux banques, et en augmentant le rendement des billets du Trésor.

La vigueur du dollar américain a aussi contribué au déclin des matières premières.

Le secteur aurifère torontois a affiché mercredi le plus important recul au chapitre du pourcentage, avec une baisse de 2,92%. Le cours du lingot d'or a retraité de 27,40 $ US à 1112,60 $ US à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a abandonné 1,21 $ à 39,70 $, tandis que celle de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a effacé 1,58 $ à 40,02 $.

Le secteur des métaux de base a retraité de 2,35%, le cours du cuivre à New York ayant reculé de neuf cents US à 3,35 $ US la livre.

Le groupe de l'énergie a pour sa part laissé 0,69%, le cours du pétrole brut ayant cédé 1,40 $ US à 77,62 $ US le baril à New York. L'action de la Pétrolière Impériale [[|ticker sym='T.IMO'|]] a perdu 48 cents à 40,15 $.

La Bourse de croissance TSXV a reculé pour sa part de 22,17 points à 1590,69 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a cédé 122,28 points à 10 603,15 points, tandis que l'indice Nasdaq a perdu 29,15 points à 2291,25 points et que l'indice élargi S&P 500 a reculé de 12,19 points à 1138,04 points.