Des résultats trimestriels décevants et des données économiques peu reluisantes en provenance des États-Unis ont matraqué la Bourse de Toronto, vendredi.

L'indice composé S&P/TSX a cédé 119,01 points à 11 685,37 points. L'indice termine la semaine en baisse de 2,24%, soit 268 points, renversant ainsi les gains enregistrés dans la première semaine de 2010.

Certains observateurs y voient un jugement des investisseurs envers les premiers résultats financiers pour le plus récent trimestre.

«Eh bien, on pourrait dire des résultats que les revenus sont un peu faibles même si les bénéfices sont OK, ou vice-versa», a illustré Paul Taylor, chef des investissements chez BMO Banque privée Harris.

«Alors les résultats ne sont pas des désastres sur toute la ligne, mais le marché a besoin de voir plus de consistance, autant dans les données économiques que dans celles des résultats, et malheureusement, cela n'a pas été le cas cette semaine.»

Le dollar canadien a perdu 0,57 cent US à 97,14 cents US.

À Toronto, le secteur financier s'est replié de 1,14% après que le géant bancaire américain JPMorgan Chase eut dévoilé un bénéfice de 3,28 milliards US, ou 74 cents US l'action, pour le dernier trimestre de 2009. Ce chiffre a facilement surpassé les attentes de bénéfice de 61 cents US l'action des analystes, mais les revenus totaux ont déçu et l'action de la banque a abandonné 1,01 $ US à 43,68 $ US.

«Même si son bénéfice a quadruplé par rapport à l'année précédente, les investisseurs sont mécontents du fait que les activités bancaires de détail ont continué d'afficher une perte pour le trimestre et ont augmenté leurs réserves pour les pertes sur prêts», a noté Andrew Pyle, conseiller en investissement chez ScotiaMcLeod à Peterborough, en Ontario.

À Toronto, l'action de la Banque Royale a retraité de 94 cents à 54,81 $, tandis que celle de la Banque TD a rendu 99 cents à 63,35 $.

Les investisseurs avaient aussi été déçus, plus tôt cette semaine, par les résultats du géant de l'aluminium Alcoa.

Le secteur aurifère torontois a encaissé vendredi le plus fort pourcentage de baisse, soit 1,93%, alors que le cours de l'or a reculé de 12,50 $ à 1130,50 $ l'once à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Barrick Gold a perdu 86 cents à 40,52 $.

Les titres du secteur torontois de l'énergie ont quant à eux cédé 1,02% dans l'ensemble, le cours du pétrole ayant cédé du terrain pour une cinquième séance consécutive. Le baril de brut a effacé 1,39 $ US à 78 $ US à New York. En conséquence, l'action de Suncor Energie a abandonné 81 cents à 36,71 $, tandis que celle de Canadian Natural Resources a retraité de 81 cents à 71,99 $.

Le secteur des métaux de base a cédé 0,91%, le cours du cuivre ayant abandonné deux cents US à 3,36 $ US la livre. L'action de Sherritt International a jeté 10 cents à 7,09 $ et celle de Teck Resources a lâché 72 cents à 40,80 $.

La Bourse de croissance TSXV a perdu 1,81 point à 1593,47 points.

Les investisseurs ont en outre été déçus de constater que la confiance des consommateurs ne s'est pas améliorée autant que prévu le mois dernier.

Le département du Travail a fait état vendredi d'une hausse de 0,1% de l'indice des prix à la consommation, ce qui ramène l'inflation pour l'ensemble de 2009 à 2,7%.

Cependant, d'autres données ont démontré que les salaires hebdomadaires ajustés à l'inflation, pour la période de 12 mois terminée en décembre, avaient retraité de 1,6%, leur plus important déclin depuis 1990. La stagnation des salaires et la faible création d'emplois ont ralenti les dépenses des consommateurs, amoindrissant la faculté pour l'économie de mettre en scène une reprise vigoureuse.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a glissé de 100,9 points à 10 609,65 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a perdu 28,75 points à 2287,99 points et que l'indice élargi S&P 500 a cédé 12,44 points à 1136,03 points.