La Bourse de Toronto a clôturé en légère baisse lundi, les investisseurs continuant à évaluer l'impact de la crise du crédit de Dubaï, tandis que les plus récentes données économiques confirment que le Canada est bien sorti de récession au troisième trimestre.

L'indice composé S&P/TSX a clôturé en baisse de 17,21 points à 11 447,3 points, les investisseurs restant nerveux depuis que la branche d'investissement de Dubaï, Dubai World, a annoncé, la semaine dernière, qu'elle avait besoin d'un sursis de six mois pour rembourser certains paiements liés à sa dette d'environ 60 milliards $ US.

Certains observateurs craignent que ces problèmes de dette entraînent une nouvelle instabilité financière.

«La différence entre la semaine dernière et aujourd'hui est que la semaine dernière les investisseurs s'inquiétaient que ça puisse se répandre et donner naissance à une vente de feu élargie, a dit l'analyste Kate Warne, de la firme américaine Edward Jones. Ca témoigne bien de la nervosité et de la fragilité de la confiance des marchés.»

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,52 cent US à 94,73 cents US, après que Statistique Canada eut dévoilé les plus récentes données sur le produit intérieur brut.

L'agence gouvernementale a fait état lundi d'une croissance de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) pour le troisième trimestre, ce qui constitue un premier gain en un an. Le PIB réel a grimpé de 0,4% en septembre, à la suite d'un recul de 0,1% en août, la plupart des grands secteurs industriels ayant haussé leur production.

«Ca met la table pour un quatrième trimestre nettement meilleur, où on attend une progression d'un peu plus de 3% à un taux annualisé», a expliqué Doug Porter, l'économiste en chef adjoint de la Banque de Montréal.

La Bourse de croissance du TSX s'est appréciée de 9,46 points à 1415,06.

À Toronto, le secteur technologique a connu la pire journée, cédant 1,45%. Le titre de Celestica [[|ticker sym='T.CLS'|]] a perdu 34 cents à 8,58 $.

Le secteur industriel a reculé de près de 1%, le titre de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] perdant 13 cents à 4,48 $. Celui du Canadien National [[|ticker sym='T.CNR'|]] a reculé de 34 cents à 55,30 $ quand le gouvernement fédéral a présenté une loi pour forcer le retour au travail des 1700 ingénieurs de locomotives en grève. Le gouvernement estime que la grève déclenchée samedi représente une menace pour une économie canadienne fragile.

Le secteur financier a progressé de 0,3%, à la veille de la divulgation cette semaine de résultats financiers par les banques Nationale, Toronto-Dominion, CIBC et Royale. La Banque de Montréal, qui a présenté les siens la semaine dernière, a vu son titre avancer de 82 cents à 53,75 $.

Le secteur énergétique a perdu 0,2%, quand le cours du baril de pétrole a gagné 1,23 $ US à 77,28 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Celui du lingot d'or a grimpé de 6,90 $ US à 1181,10 $ US l'once.

Les marchés new-yorkais ont aussi connu une bonne fin de séance, après que certains médias eurent rapporté que Dubaï travaillait à la restructuration de sa dette. Les investisseurs restaient tout de même prudents, compte tenu du départ timide de la saison du magasinage des Fêtes, vendredi dernier.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 34,92 points à 10 344,84 points.

L'indice composé du Nasdaq a pris 6,16 points à 2144,6 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est adjugé 4,14 points à 1095,63 points.