La Bourse de Toronto a terminé dans le rouge, mardi, après la publication de données témoignant d'une faible croissance de l'économie américaine et du manque de confiance des consommateurs à la veille de la saison du magasinage des Fêtes.

L'indice composé S&P/TSX a cédé 84,39 points à 11 539,63 points, après qu'il eut été annoncé que le PIB américain s'était apprécié de 2,8% au troisième trimestre. Le gouvernement des États-Unis avait précédemment estimé cette progression à 3,5%, tandis que les économistes prédisaient une hausse de 2,9%.

«C'est le gouvernement américain qui fait tout, pendant que le consommateur ne fait rien», a observé John Stephenson, gestionnaire de portefeuille chez First Asset Funds.

«Si on regarde la croissance du dernier trimestre, (les mesures de relance du gouvernement) ont joué un important rôle. Nous n'avons pas de solution pour remplacer cela, à moins d'adopter encore plus de mesures de relance, alors il n'y a pas vraiment de stratégie de retrait autre que celle préconisant que le gouvernement continue à imprimer de l'argent.»

Le dollar canadien a reculé de 0,19 cent US à 94,52 cents US.

Le secteur financier a cédé 0,65%, même si la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] a dévoilé de solides résultats financiers. Son bénéfice a progressé de 16% au quatrième trimestre et sa provision pour pertes sur prêts s'est amenuisée. Le bénéfice par action de 1,11 $ était supérieur aux attentes de 98 cents des analystes.

BMO Groupe financier a de plus réduit sa provision pour pertes sur prêts de 79 millions $ par rapport à l'an dernier, la faisant passer à 386 millions $. Malgré tout, l'action de la banque a rendu 41 cents à 53,14 $.

«Eh bien, je dirais que la Banque de Montréal a accompli un travail fantastique. Ca a été un très bon trimestre, il n'est pas possible de dire quoi que ce soit de négatif à ce sujet», a ajouté M. Stephenson, ajoutant que ces résultats étaient de bon augure pour le reste du secteur.

Les titres du secteur de l'énergie ont collectivement retraité de 0,22%, après que d'anémiques données économiques aux États-Unis eurent fait reculer le baril de pétrole brut de 1,54 $ US à 76,02 $ US à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a malgré tout grimpé de 96 cents à 71,95 $.

Les titres miniers ont aussi, dans l'ensemble, perdu des points.

Le secteur aurifère a reculé de 0,8%, l'once d'or ayant pris 1,10 $ US à New York pour toucher, une fois de plus, un nouveau sommet de clôture à 1165,80 $ US. L'action de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a effacé 1,01 $ à 45,84 $.

Le secteur des métaux de base a reculé de 1,49%, le cours du cuivre ayant lâché 2,2 cents US à 3,11 $ US la livre. L'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a rendu 1,07 $ à 36,29 $.

Mais c'est le secteur industriel qui a connu la pire journée sur le parquet torontois, avec une baisse de 1,64%. L'action de Bombardier a notamment cédé 17 cents, soit 3,4%, pour terminer les échanges à 4,79 $.

La Bourse de croissance TSXV a rendu 4,22 points à 1412,41 points.

À New York, la moyenne industrielle Dow Jones a perdu 17,24 points à 10 433,71 points, tandis que l'indice Nasdaq a reculé de 6,83 points à 2169,18 points. L'indice élargi S&P 500 a glissé de 0,59 point à 1105,65 points.

L'indice de confiance des consommateurs compilé par le Conference Board des États-Unis est passé à 49,5 en novembre contre 48,7 en octobre, soit nettement en deçà du niveau de 90 qui témoigne d'une économie en santé.

Les dépenses des consommateurs représentent plus des deux tiers de toute l'activité économique américaine, et une reprise des ventes de détail est considérée comme essentielle à une forte reprise économique.