La Bourse de Toronto a terminé la journée de mardi essentiellement inchangée, après que des données économiques américaines mitigées eurent porté ombrage à des résultats financiers positifs.

L'indice composé S&P/TSX a glissé de 0,27 point à 11 538,12, les investisseurs n'ayant pas été surpris par la décision de la Banque du Canada de maintenir son taux directeur à 0,25 pour cent.

Le dollar canadien a cependant fortement réagi - et perdu près de deux cents US -, quand la banque centrale a fortement insinué qu'aucune hausse de taux ne serait annoncée avant le milieu de l'an prochain - en plus d'émettre un avertissement explicite sur les dommages causés à l'économie par une devise trop forte.

Le huard a retraité de 1,98 cent US à 95,17 cents US, après avoir perdu jusqu'à 2,17 cents US en cours de séance.

La banque centrale a averti que la volatilité accrue et la vigueur persistante du dollar canadien «ont pour effet de ralentir la croissance».

L'institution a ajouté que le produit intérieur brut devrait toujours grimper de trois pour cent l'an prochain, mais seulement de 3,3 pour cent en 2011, soit 0,2 point de pourcentage de moins qu'elle ne l'avait prédit en juillet.

«Nous nous attendions à ce que la Banque du Canada fasse des déclarations sur le dollar canadien», a affirmé David Watt, stratège principal en devises chez RBC Marchés des capitaux, une semaine après que le huard eut clôturé à environ 2,5 cents US de la parité avec le billet vert américain.

«Mais les commentaires qu'ils ont fait ont été très catégoriques - il n'y a aucun malentendu possible sur l'opinion de la banque au sujet du dollar canadien alors qu'il s'approche de la parité. Selon eux, le huard pose un risque significatif aux perspectives économiques canadiennes.»

Sur le parquet torontois mardi, la hausse des titres des télécommunications a été équilibrée par la chute des actions des sociétés aurifères.

Le secteur des télécommunications a gagné 1,2 pour cent, l'action de Rogers Communications [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] ayant avancé de 76 cents à 28,33 $.

Le secteur aurifère a quant à lui retraité de 0,8 pour cent, malgré une hausse du cours du lingot d'or de 50 cents US à 1058,60 $ US l'once à New York. Le titre de Kinross Gold [[|ticker sym='T.K'|]] a lâché 27 cents à 23,63 $ à Toronto.

Le groupe de l'énergie a laissé 0,4 pour cent, le cours du baril de pétrole brut ayant cédé 52 cents US à 79,09 $ US à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a rendu 1,57 $ à 76,66 $.

La Bourse de croissance TSXV a pour sa part avancé de 0,82 point à 1339,59 points.

Les places new-yorkaises ont aussi terminé en baisse quand les investisseurs ont dû digérer à la fois des données en provenance du secteur immobilier et les résultats financiers solides de compagnies comme Apple et Caterpillar.

La moyenne industrielle Dow Jones a reculé de 50,71 points à 10 041,48 points, pendant que l'indice composé du Nasdaq se repliait de 12,85 points à 2163,47 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 6,85 points, à 1091,06 points, après que le département américain du Commerce eut révélé que si les mises en chantier avaient augmenté en septembre, les demandes de permis de construction avaient pour leur part connu leur plus important déclin en cinq mois.

Certains analystes croient cependant que le recul des permis de construction n'est pas une si mauvaise chose.

«J'aime bien le fait que les permis de bâtir soient en baisse aux États-Unis», a noté Don Reed, président et chef de la direction de Franklin Templeton Investments.

«Les niveaux des stocks de maisons invendues aux États-Unis sont très, très élevés. Et je ne crois pas qu'il soit nécessaire de grossir ces stocks.»

Le secteur des métaux de base de la Bourse de Toronto a avancé de 0,66 pour cent. Le cours du cuivre a baissé de 3,45 cents US à 2,932 $ US l'once à New York, après avoir bondi de 12 cents US lundi. L'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a gagné 70 cents à 34,36 $.