Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé à la hausse, vendredi, malgré la publication de données qui révèlent une augmentation du taux de chômage au Canada et aux États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 95,98 points, à 11 017,47 points, grâce en bonne partie aux gains enregistrés dans les secteurs de l'énergie et de la finance. À la Bourse de New York, la moyenne Dow Jones a crû de 96,66 points, à 9441,27 points. L'indice de la bourse électronique Nasdaq a pour sa part gagné 35,58 points, à 2018,78 points, pendant que le S&P 500 avançait de 13,16 points, à 1016,4 points.

Les données de Statistique Canada ont révélé que le taux de chômage au pays s'était établi à 8,7 % en août, en hausse de 0,1 point de pourcentage, malgré un gain net de 27 000 emplois. Ces données ont surpassé les attentes des analystes qui prévoyaient une perte nette de 22 000 emplois.

Aux États-Unis, le taux de chômage a grimpé à 9,7 %, son niveau le plus élevé depuis juin 1983, l'économie américaine ayant perdu un total net de 216 000 emplois le mois dernier, selon les chiffres du département du Travail.

Le dollar canadien a terminé la semaine à 92,02 cents US, après avoir affiché un bond de 1,38 cent US au cours de la seule journée de vendredi, tandis que la Bourse de croissance TSXV a avancé de 13,74 points à 1229,25 points.

«Le dollar a connu une belle remontée au cours des six derniers mois», a noté Blair Falconer, gestionnaire de portefeuille chez HSBC Securities. Il a souligné que la devise canadienne s'était aussi appréciée par rapport à l'euro ainsi qu'à la livre britannique.

«Le fait que le marché de l'emploi au Canada se porte bien semble causer un nouvel engouement pour le dollar», a-t-il ajouté.

L'analyse des données de l'emploi pour le mois d'août au Canada révèle toutefois que les gains proviennent du secteur des services ainsi que des emplois à temps partiel, alors que 3500 emplois à temps plein ont été perdus.

«Ces données ne constituent pas encore un signe clair qu'il y a une reprise, mais il s'agit certainement d'un pas dans la bonne direction», a dit Doug Porter, économiste chez BMO Marchés des capitaux.

«Même si on peut ergoter sur les détails, le portrait d'ensemble est que le marché du travail se stabilise, et apparemment beaucoup plus rapidement qu'aux États-Unis», a-t-il ajouté.

Le secteur torontois de la finance a affiché les gains les plus importants vendredi, avec une progression de 1,3 %.

Le secteur de l'énergie a pour sa part avancé de 1,53 %, le cours du baril de pétrole brut ayant pris six cents US à 68,02 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Sur l'ensemble de la semaine, le baril de brut a cédé 6,5 %, victime des inquiétudes quant à la demande.

Les actions du secteur aurifère ont fait retraiter leur secteur de 1,18 %, après avoir pris environ 15 % dans les deux séances précédentes. Le cours du lingot d'or a glissé vendredi de 1 $ US à 996,70 $ US à New York.