La Bourse de Toronto a terminé en baisse, lundi, quand les titres financiers ont perdu des plumes à la veille de l'annonce des résultats trimestriels des grandes banques canadiennes et que les titres de l'énergie ont progressé grâce au pétrole.

L'indice composé S&P/TSX a reculé de 41,21 points à 10 789,97 points.

Le secteur financier a pour sa part clôturé la séance en recul de 0,7 pour cent à la veille de l'inauguration du bal des résultats trimestriels bancaires par la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]].

«Je ne crois pas qu'on devrait attendre des profits incroyables (dans ce secteur) et, en tout cas, nous sommes avertis que le paiement de dividendes est assez maximal, alors on ne devrait pas s'attendre non plus à des hausses de dividendes», a observé Michael Smedley, gestionnaire de portefeuille chez Morgan, Meighen and Associates.

L'action de la Banque de Montréal a terminé lundi en baisse de 1,85$, à 49,01$.

Le secteur énergétique a pris 0,41 pour cent, le cours du pétrole ayant continué à profiter d'un regain d'optimisme envers l'état de santé de l'économie mondiale. Le baril a pris 36 cents US à 74,25$ US à la Bourse des matières premières de New York.

À Toronto, l'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNR'|]] s'est engraissé de 88 cents à 65,88$.

Le parquet torontois avait pourtant commencé la journée du bon pied, poursuivant sur sa lancée de vendredi, lorsque la Bourse avait été stimulée par les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, selon qui l'économie est à la veille de connaître une reprise, ainsi que par la publication de données faisant état d'une reprise des reventes de maisons aux États-Unis avec leur plus importante hausse mensuelle en au moins 10 ans.

«Nous croyons toujours qu'il y a beaucoup de peur sur le marché, a affirmé Ryan Detrick, stratège technique en chef chez Schaeffer's Investment Research. L'économie doit valider ce que le marché d'actions a fait. Espérons que c'est ce qui arrivera, sinon les bourses vont se retrouver dans un fâcheuse situation.»

Statistique Canada a pour sa part indiqué lundi que les ventes au détail avaient grimpé d'un pour cent en juin, une progression largement supérieure au recul attendu par les analystes. Cependant, l'agence a estimé que ces gains étaient essentiellement le fruit de la hausse des prix, en particulier ceux de l'essence.

Le dollar canadien a avancé de 0,42 cent US à 92,85 cents US. La Bourse de croissance TSXV a glissé de 5,59 points à 1186,36 points.

À New York, les bourses ont aussi été plombées par les titres financiers, mettant fin à une progression qui durait depuis quatre jours. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a terminé en hausse d'un modeste 3,32 points à 9509,28 points et l'indice composé du Nasdaq a grimpé de 2,92 points à 2017,98 points. L'indice élargi S&P 500 est demeuré essentiellement inchangé à 1025,56 points.

Certains analystes avaient averti que l'optimisme du marché pourrait être confronté cette semaine avec de nouvelles données sur la confiance des consommateurs et le secteur de l'habitation. Les consommateurs éprouvent toujours des difficultés et les dépenses sont considérées par une grande majorité comme étant un des facteurs clé pour la fin de la récession.

«Nous nous enlignons en prévision des données de cette semaine, a expliqué James Cox, partenaire chez Harris Financial Group. C'est un bon moment pour sortir du marché.»

L'once d'or a cédé 11$ US à 952,90$ US à New York. Le secteur aurifère torontois a ainsi retraité de 1,8 pour cent, l'action de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] ayant abandonné 49 cents à 38,35$.

Le secteur des métaux de base est resté inchangé.

(Avec La Presse Canadienne)