La Bourse de Toronto a terminé la séance de vendredi sur un léger déclin, les actions du secteur des matières premières ayant plié sous le poids des désinvestissements.

L'indice composite S&P/TSX a retraité de 69,15 points pour clôturer à 10 644,96 points. Le secteur de l'énergie a affiché les plus importantes pertes, le cours du baril de pétrole brut étant descendu de son sommet des sept derniers mois pour clôturer à 72,04 $ US, en baisse de 64 cents US.

Cette baisse du cours du pétrole est survenue après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) eut indiqué que la demande pour le brut cette année devrait atteindre en moyenne 28,6 millions de barils par jour. C'est 2,2 millions de barils de moins que pour 2008.

«La grosse histoire pour les marchés canadiens - parce que cela représente une énorme part de notre marché - a été l'énergie», a observé Blair Falconer, gestionnaire de portefeuilles chez HSBC Securities.

«Et après deux ou trois semaines de hausse du cours pétrole brut, on doit s'attendre à ce que tôt ou tard on voit un genre de correction.»

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice de référence du parquet torontois a avancé de 75,67 points, soit 0,67 pour cent. Le TSX semble ainsi prolonger sa reprise printanière en amorçant un quatrième mois consécutif de gains, appuyé par les espoirs de reprise économique d'ici la fin de l'année.

La Bourse de croissance TSXV s'est adjugé vendredi 6,49 points à 1154,81 points.

Par ailleurs, un regain d'énergie du billet vert américain a fait reculer le dollar canadien de 1,2 cent US à 89,45 cents US.

À New York, les marchés ont peu bougé au terme d'une semaine plutôt terne, ne réussissant pas à profiter de la publication de données faisant état d'une nouvelle hausse de la confiance des consommateurs en juin.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a grimpé de 28,34 points à 8799,26 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a gagné 1,32 point à 946,21 points. L'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a cédé 3,57 points à 1858,8 points.

Les gains sur les bourses ont été mitigés cette semaine, les investisseurs se demandant si une pause n'était pas dans les cartes compte tenu de la reprise qui a propulsé l'indice vedette de la Bourse de

Toronto en hausse de 41 pour cent depuis son creux du 9 mars.

Le S&P 500 a gagné 39 pour cent au cours de cette même période, tandis que le Dow Jones a bondi de 34 pour cent.

«Je crois que si nous devions nous placer sur les lignes de côtés pendant l'été, jusqu'à la fête du Travail, cela ne serait pas surprenant», a ajouté M. Falconer.

«D'ailleurs, un recul de trois à cinq pour cent sur l'ensemble du marché nous ferait même assez réfléchir pour éviter tout achat excessif, et puis cela pourrait nous permettre de poursuivre cet automne avec une nouvelle période de hausse.»

La Bourse de Toronto a été tirée vers le bas vendredi par le secteur des métaux de base, qui a reculé de 1,5 pour cent. Ce même secteur a néanmoins explosé de 150 pour cent depuis le début mars.

Le secteur aurifère a quant à lui retraité de près de deux pour cent, le cours du lingot d'or ayant cédé 21,30 $ US à 940,70 $ US l'once à New York.