La Bourse de Toronto a limité ses pertes, lundi, au terme d'une séance instable, marquée par l'inquiétude des investisseurs, qui se demandent à quel moment la reprise économique se présentera et pendant combien de temps les actions pourront continuer à grimper comme elles l'ont fait ces derniers mois.

L'indice de référence S&P/TSX, qui a vacillé de presque 200 points en cours de séance, s'est repris avant de terminer la journée à 10 549,12 points, en baisse de 20,17 points. La bonne performance du secteur financier a compensé le recul affiché par le secteur des produits de base. 

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La reprise printanière qui se poursuit depuis trois mois a fait grimper le TSX de près de 40 pour cent, les actions liées aux matières premières ayant bondi avec les espoirs de reprise économique mondiale plus tard cette année ou tôt l'an prochain.

Les actions des sociétés pétrolières ou gazières ont grimpé de près de 80 pour cent, tandis que le secteur des métaux de base a pris environ 300 pour cent.

«Une partie de cette reprise est liée aux cours des matières premières et nous avons certainement eu une reprise de ces cours lorsque les gens ont pris leur distance avec le scénario de dépression pour se retrouver avec un scénario plus classique de récession», a observé Norman Raschkowan, chef des investissements à la Financière Mackenzie.

Le secteur de l'énergie a perdu 1,2 pour cent lundi, influencé par la baisse de 0,35 $ US du cours du baril de pétrole, qui a clôturé à 68,09 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Le cours du baril de brut a doublé ces quatre derniers mois, avec les espoirs de reprise de la demande. Il a brièvement franchi vendredi le cap des 70 $ US pour la première fois depuis octobre.

Parmi les perdants du secteur de l'énergie se trouvait Suncor [[|ticker sym='T.SU'|]], dont l'action a cédé 71 cents à 37,76 $.

La Bourse de croissance TSXV a pour sa part retraité de 6,17 points à 1131,82 points.

Le dollar canadien a gagné 0,17 cent US à 89,54 cents US, après avoir cédé vendredi près de deux cents US.

À New York, le parquet s'est ressaisi après une dégringolade causée par des rumeurs selon lesquelles la Réserve fédérale américaine hausserait ses taux d'intérêt plus tôt que prévu.

«C'est le genre de chose qui peut entraîner le marché dans une reprise (...) puis dans une nouvelle descente que les gens auraient en quelque sorte annoncée dans leurs spéculations pendant quelques semaines», a ajouté M. Raschkowan, notant qu'un tel phénomène ne serait pas nécessairement une mauvaise chose.

«Nous sortons tout juste d'une période saisonnière habituellement très forte, celle de janvier à mai. Maintenant nous nous dirigeons vers la période estivale et les gens vont tenter de vérifier la solidité de l'économiste, à savoir si elle se stabilise vraiment. Et je crois que personne ne sait encore si c'est le cas.»

La moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a gagné 1,35 point à 8764,49 points, après avoir affiché un recul de 130 points en cours de séance.

L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,95 point à 939,14 points, tandis que l'indice composite du Nasdaq s'est comprimé de 7,02 points à 1842,4 points.

Les spéculations sur d'éventuelles hausses de taux ont pesé sur le secteur financier pendant la plus grande partie de la journée. Mais à Toronto, ce secteur a finalement dégagé un gain de 0,5 pour cent, l'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] ayant pris 59 cents à 46,09 $.

Le secteur des métaux de base du parquet torontois a aussi pesé sur l'indice principal, cédant 1,5 pour cent.

Le cours du lingot d'or a chuté de 10,10 $ US à 952,50 $ l'once à la Bourse des matières premières de New York, ce qui n'a pas empêché le secteur aurifère torontois de prendre 0,7 pour cent.