La Bourse de Toronto a clôturé la séance de jeudi en forte progression, les titres du secteur de l'énergie ayant rebondi, stimulés par la flambée du cours du pétrole, qui a atteint son plus haut niveau depuis novembre.

L'indice principal S&P/TSX a avancé de 187,12 points, soit deux pour cent, pour clôturer à 10 477,24 points, remettant la main sur une grande partie des 299 points cédés la veille et faisant preuve de résilience par rapport à la reprise printanière qui dure depuis près de trois mois.

Le cours du pétrole s'est rapproché jeudi du seuil des 69 $ US, ce qui a mis le feu aux actions des entreprises pétrolières, lesquelles pèsent lourd dans le secteur de l'énergie. Pendant ce temps, un rapport d'analystes de RBC Marchés des capitaux a estimé que le pire de la crise financière était passé, ce qui s'est traduit par une progression de deux pour cent du secteur financier du parquet.

«Une telle solide reprise n'est pas trop surprenante», a observé Kate Warne, spécialiste des marchés canadiens chez Edward Jones, à St. Louis.

«Mais ce qui est surprenant (...) c'est que nous continuons à observer de tels rebondissements et une telle tendance à la hausse alors que nous n'avons pas vraiment eu d'indication que la croissance reprenait - nous n'avons eu que des signaux qui démontrent que les choses n'empirent pas à un rythme très rapide.»

La Bourse de croissance TSXV a avancé de 25,2 points à 1133,16 points.

Les marchés new-yorkais ont aussi progressé, les investisseurs ayant fait le tri dans les données publiées jeudi, dont certaines faisaient état d'un plus important recul que prévu des ventes au détail, tandis d'autres mettaient en valeur un recul du nombre d'Américains inscrits à l'assurance-emploi.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a terminé en hausse de 74,96 points à 8750,24 points.

L'indice élargi S&P 500 a pour sa part pris 10,7 points à 942,46 points, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a avancé de 24,1 points à 1850,02 points.

Le dollar canadien a grimpé de 0,95 cent US à 91,17 cents US, même après que la Banque du Canada se soit inquiétée des effets négatifs que pourrait avoir la récente hausse de la devise sur la reprise économique du pays.

Le huard a pris près de 12 cents US pendant les mois d'avril et de mai, en grande partie en raison de la faiblesse du dollar américain. Or, un dollar canadien plus vigoureux complique la vie des exportateurs, dont les produits deviennent moins concurrentiels aux États-Unis, ce qui réduit le commerce transfrontalier et met potentiellement en péril les emplois de certaines usines qui doivent réduire leur production.

Le secteur torontois de l'énergie a progressé de près de trois pour cent, le cours du baril de pétrole brut ayant pris 2,69 $ US à 68,81 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Les investisseurs ont par ailleurs surveillé jeudi les assemblées de deux des plus grandes sociétés énergétiques du Canada.

Les actionnaires de Petro-Canada et de Suncor Energy ont largement accepté la proposition de fusion entre les deux entreprises, qui formeront le plus grand producteur d'énergie au Canada.

L'action de Petro-Canada [[|ticker sym='T.PCA'|]] a pris 2,15 $ à 47,15 $, tandis que celle de Suncor a grimpé de 1,76 $ à 37,50 $ - une hausse de plus de 4,5 pour cent dans les deux cas.

Le secteur des métaux de base s'est adjugé cinq pour cent, tandis que celui de l'or a progressé de 2,5 pour cent. À New York, le cours du lingot d'or a gagné 16,70 $ US à 982,30 $ US l'once.