Les prix du pétrole ont fortement progressé lundi à New York, le marché effaçant ses pertes de la fin de la semaine dernière, stimulés par les troubles géopolitiques au Nigeria, la hausse de Wall Street et la baisse du dollar.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé à 59,03 dollars, en hausse de 2,69 dollars par rapport à son cours de clôture de vendredi. Le marché a profité d'une combinaison de facteurs, a noté Ellis Eckland, analyste indépendant.

Les violences au Nigeria ont soutenu les prix, dont la hausse s'est accélérée en fin de séance.

Le principal groupe armé du sud pétrolifère du Nigeria, le Mend, a affirmé avoir détruit ce week-end deux oléoducs récemment réparés, et menacé d'en saboter d'autres.

«Ces canalisations transportant gaz et pétrole près d'Escravos fournissaient 110 000 barils par jour à la raffinerie de Kaduna au nord du Nigeria», précisent les analystes de Barclays.

Aux dégâts liés à l'explosion de ces oléoducs, dont l'étendue reste à préciser, s'ajoutent les nouvelles menaces formulées lundi par le Mend.

Ses militants ont ordonné le blocage des routes maritimes utilisées par l'industrie du pétrole. Les forces armées nigérianes, qui ont riposté en lançant une importante opération vendredi, ont toutefois appelé les compagnies pétrolières de la région à ignorer ces menaces.

Les prix ont par ailleurs reçu un soutien supplémentaire à l'annonce d'une explosion dans une raffinerie située à la frontière du Delaware et de la Pennsylvanie, près de la côte est des Etats-Unis.

Autre facteur haussier, le marché a réagi à des informations selon lesquelles l'Organisation des pays exportateurs de pétrole envisagerait une nouvelle réduction de ses quotas de production, a ajouté Ellis Eckland.