Les frais de gestion des fonds communs canadiens pèsent sur les résultats du pays dans une étude comparative de Morningstar où le Canada prend le septième rang sur 16.

Les auteurs de l'étude accordent une note globale de «B-» au Canada, ce qui le place derrière les États-Unis (A), la Chine (B+ ainsi que le Japon, Taiwan, les Pays-Bas et l'Italie (B).

Mais le résultat aurait été bien supérieur sans cette note de F pour le critère des frais et dépenses. L'existence des commissions de suivi est en partie responsable de cette mauvaise note. Ces frais, «assez spécifiques au Canada» selon les auteurs de l'étude, sont versés au conseiller en placement aussi longtemps qu'un investisseur souscrit à un fonds.

L'étude souligne aussi que le Canada et le Japon sont les deux seuls pays où le ratio des frais de gestion dépasse 2%.

Les investisseurs canadiens ne portent pas tellement attention à ces frais, notamment «parce qu'ils ne savent pas qu'ils devraient être plus bas», précise l'étude. Par ailleurs, les actifs des fonds canadiens tendent à se diriger vers des fonds à frais moyennement élevés ou très élevés parce que les investisseurs font appel à des conseillers financiers qui, selon les auteurs, dirigent leurs clients vers des fonds qui procurent de meilleures commissions de suivi.

Dans les autres critères d'évaluation de l'étude, le Canada s'en tire plutôt bien. Il obtient un «C» pour la taxation, mais un «B+» pour la variété des choix de fonds de placement, et des notes de «A» pour la protection des investisseurs, la transparence de l'information et la transparence des pratiques de ventes.