Le principal indice de la Bourse de Toronto a chuté de plus de trois pour cent mercredi, les investisseurs se laissant vaincre par le pessimisme à la suite de la publication de données décevantes sur le commerce de détail aux États-Unis, lesquelles remettent en cause tout espoir de reprise économique rapide.

L'indice composite S&P/TSX a dégringolé de 368,19 points, soit 3,7 pour cent, pour clôturer à 9709,51 points, tiré vers le bas par la faiblesse du cours du pétrole et les titres des métaux. C'est la première fois que le S&P/TSX termine sous la barre des 10 000 points depuis jeudi dernier.

Le dollar canadien a lui aussi connu une journée difficile, retraitant de 1,02 cent US à 85,04 cents US, après avoir cédé jusqu'à 1,17 cent US plus tôt dans la journée.

La Bourse de croissance TSXV a perdu 24,74 points à 1053,53 points.

Le secteur torontois des métaux diversifiés a abandonné 5,2 pour cent, l'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] ayant cédé 2,40 $ à 13,69 $.

Les titres du secteur de l'énergie ont pour leur part lâché 4,9 pour cent. Le cours du baril de pétrole brut a reculé de 83 cents US à 58,02 $ US à la Bourse des matières premières de New York (NYMEX). Les stocks de pétrole ont reculé de 4,7 millions de barils la semaine dernière, d'après les responsables américains, alors que les analystes s'attendaient à une hausse de près d'un million de barils.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 184,22 points, soit 2,18 pour cent, à 8284,89 points. L'indice élargi S&P 500 s'est affaibli de 24,43 points à 883,92 points, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a abandonné 51,73 points à 1664,19 points.

Le département américain du Commerce a fait état mercredi d'une baisse de 0,4 pour cent des ventes au détail en avril, alors que les économistes attendaient plutôt un résultat stable. Les données pour le mois de mars ont par ailleurs été révisées à la baisse pour afficher un déclin de 1,3 pour cent, plutôt que de 1,1 pour cent, comme initialement rapporté.

Les dépenses des consommateurs représentent environ les deux tiers de l'activité économique aux États-Unis. Les données sur le commerce de détail ont eu des répercussions autant au nord qu'au sud de la frontière et ont donné plus de crédibilité aux analystes qui affirment que la reprise boursière du printemps tire à sa fin.

«Le problème, c'est que le marché est devenu complaisant et toutes les discussions sur la reprise économique ont convaincu certaines personnes que cela allait se faire en un tournemain», a expliqué Andrew Pyle, conseiller en investissements chez Scotia McLeod à Peterborough, en Ontario, dans une note à ses clients.

«C'est le désastre pour un trimestre, et le nirvana pour le suivant. Mais ça ne fonctionne pas comme ça, particulièrement quand les taux de chômage sont en hausse avec les taux de forclusions de maisons.»

Les investisseurs se sont réfugiés dans le secteur de l'or, le cours du lingot avançant de 2 $ US à 925,90 $ US sur le NYMEX.

Le secteur aurifère de la Bourse de Toronto a pour sa part retraité de 1,2 pour cent.