Les marchés boursiers ont clôturé en baisse, lundi, alors que se faisaient croissantes les craintes que la présente épidémie de cas de grippe porcine se transforme en pandémie susceptible de faire dérailler la reprise économique.

«Je crois que le mot juste est probablement «prudence'«, a affirmé Fred Ketchen, responsable de la négociation d'actions chez Scotia Capitaux.

«Mais il fallait s'y attendre, compte tenu de ce que nous avons vu ailleurs dans le monde, et (les investisseurs) sont tous inquiets à cause du virus», a-t-il ajouté.

Les actions du secteur de la santé ont néanmoins constitué une source de satisfaction pour les investisseurs. Celles de General Motors ont également avancé, l'annonce du plan de restructuration du constructeur automobile ayant donné espoir qu'il puisse éviter la faillite.

L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a vu s'arrêter à quatre sa série de gains consécutifs et a clôturé en baisse de 154,68 points, à 9394,80, sous la pression exercée par le secteur de l'énergie et la baisse des cours du brut.

La Bourse de croissance TSXV a clôturé à 1002,98, en baisse de 3,83 points.

Le dollar canadien a perdu 0,67 cent US et terminé la journée à 82,00 cents US.

À Wall Street, la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a perdu 51,29 points, à 8025. GM a annoncé vouloir procéder à 21 000 licenciements dans ses usines américaines d'ici à l'an prochain, éliminer graduellement les modèles de sa fameuse marque Pontiac, et demander au gouvernement américain d'accepter des actions en échange de la moitié de sa dette.

General Motors du Canada, filiale du géant américain de l'automobile, a de son côté annoncé avoir l'intention de réduire sa main-d'oeuvre de plus de la moitié avant 2014 et fermer jusqu'à 310 concessionnaires d'ici la fin de l'année prochaine.

Les actions de GM ont augmenté de 35 cents US, soit 20,7 pour cent, et terminé la journée à 2,04 $ US à Wall Street.

L'indice de référence S&P 500 a perdu 8,72 points et clôturé à 857,51, l'indice composite Nasdaq ayant quant à lui chuté de 14,88 points, à 1679,41.

Les indices torontois et new-yorkais ont grimpé de plus de 20 pour cent depuis les creux atteints au début du mois de mars.

Le secteur torontois des finances a reculé de deux pour cent, tandis que celui de l'énergie cédait 2,4 pour cent. Le cours du baril de pétrole brut a retraité de 1,41 $ US à 50,14 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur aurifère a pour sa part reculé de 1,5 pour cent, pendant que le cours du lingot d'or lâchait 5,90 $ US à 908,20 l'once à New York.