Le cours du baril de pétrole, qui a clôturé au-dessus de la barre des 54 $ US pour la première fois cette année, a aidé la Bourse de Toronto à afficher jeudi un gain de près de 200 points.

La principale bourse canadienne a aussi bondi, tout comme ses consoeurs américaines, grâce à la publication de bons résultats financiers de la part du détaillant Best Buy, à la divulgation de meilleures données économiques que prévu et à la forte demande lors d'une émission de titres de dettes du gouvernement américain.

L'indice vedette de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, a clôturé en hausse de 198,06 points, soit 2,3 pour cent, à 8995,5 - il s'agit de son meilleur niveau depuis le début février.

La Bourse de croissance TSXV a avancé de 24,98 points à 974,02, tandis que le dollar canadien a retraité de 0,03 cent US à 81,37 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 174,75 point, ou 2,3 pour cent, à 7924,56.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 18,98 points à 832,86, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a progressé de 58,05 points à 1587.

Les marchés ont entamé la journée sur une note positive, après que le département américain du Commerce eut indiqué que l'économie américaine avait retraité de 6,3 pour cent sur une base annualisée au dernier trimestre de 2008. Il s'agissait de sa pire performance en un quart de siècle, mais les investisseurs s'attendaient à un déclin encore plus prononcé.

La vente de titres du Trésor américain a aussi profité jeudi d'une solide demande, après avoir après avoir reçu un accueil mitigé la veille.

Best Buy, le plus grand détaillant de biens électroniques au monde, a pour sa part fait état d'un bénéfice en baisse de 23 pour cent pour son quatrième trimestre, ce qui s'est malgré tout révélé supérieur aux attentes des analystes. Son action a bondi de 12,6 pour cent.

«Compte tenu des meilleures données que prévu publiées hier aux États-Unis, sur les commandes de biens durables et les ventes de nouvelles maisons, les investisseurs semblent commencer à donner plus de crédibilité à la reprise, ou du moins à la notion que les mesures de relance commencent à produire un effet», a observé Andrew Pyle, conseiller en investissement chez ScotiaMcLeod à Peterborough, en Ontario.

Depuis que les marchés sont repartis à la hausse le 10 mars, l'indice principal de la Bourse de Toronto a gagné environ 19 pour cent, tandis que le Dow Jones a avancé de 21 pour cent. Le creux touché le 9 mars marquait cependant le plus faible niveau atteint par la Bourse de Toronto depuis l'automne 2004, tandis que le Dow était à son point le plus faible depuis 1997.

Malgré les espoirs quant à la possibilité que le pire soit derrière les bourses nord-américaines, certains analystes s'attendent à ce que ces creux soient visités de nouveau avant que le marché ne reparte à la hausse pour de bon.

«Compte tenu de la force actuelle, plusieurs de nos gestionnaires de portefeuilles préfèrent vendre, et attendent un peu de voir une correction, pour ensuite réinvestir dans le marché», a noté Jennifer Radman, gestionnaire de portefeuille associée chez Caldwell Securities.

À Toronto, le secteur de l'énergie a grimpé de plus de trois pour cent, le cours du pétrole brut ayant avancé de 1,57 $ US à 54,34 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur financier du parquet torontois a gagné 1,75 pour cent, l'action de la Financière Manuvie (TSX:MFC) ayant pris 52 cents à 15,40 $, tandis que celle de la Banque Royale (TSX:RY) a avancé de 66 cents à 37,48 $.

Le secteur des métaux de base a progressé de cinq pour cent, tandis que celui des titres aurifères a pris 0,5 pour cent. Le cours du lingot d'or a grimpé de 4,20 $ à 940 $ US l'once à New York.