La Bourse de Toronto a encaissé un recul pour une deuxième séance consécutive, mercredi, subissant les contrecoups de la baisse des prix du pétrole et d'un déclin dans le secteur financier provoqué par les réactions mitigées à d'importantes émissions obligataires aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Les marchés new-yorkais ont pour leur part terminé la journée en hausse, grâce à des rapports économiques plus positifs que prévu, lesquels ont réussi à encourager les investisseurs.

L'indice composite S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 51,95 points, à 8797,44.

La Bourse de croissance TSXV a progressé de 24,75 points à 949,04, tandis que le dollar canadien a pris 0,22 cent US, à 81,4 cents US.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 89,6 points, à 7749,81, tandis que l'indice composite Nasdaq a pris 12,43 points, à 1528,95, après qu'on eut révélé que les commandes de biens durables avaient crû en février pour la première fois depuis juillet et que les ventes de nouvelles maisons avaient augmenté de 4,7 pour cent le même mois.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 7,63 points à 813,88 points, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a gagné 12,43 points à 1528,95.

«Nous émergeons de niveaux si déprimés que toute hausse modeste va vraiment donner l'impression que les choses se sont améliorées - mais les niveaux sont toujours très, très bas», a observé Michael Gregory, économiste chez BMO Marchés des capitaux.

«Peut-être que le marché extrapole un peu trop», a-t-il dit, ajoutant qu'il s'attendait à voir les cours des actions redescendre.

Les performances mitigées des bourses déçoivent certains investisseurs qui espéraient voir la reprise du mois de mars se poursuivre pendant une troisième semaine consécutive. Ce rebond avait démarré le 10 mars, après que la banque Citigroup eut annoncé qu'elle avait été rentable pendant les deux premiers mois de l'année 2009. Depuis, l'indice principal de la Bourse de Toronto a avancé d'environ 16 pour cent, tandis que le Dow Jones a grimpé d'environ 18 pour cent.

Le secteur financier a cependant connu une mauvaise journée mercredi, les investisseurs ayant étonnamment réagi froidement à la mise en vente de 24 milliards $ US d'obligations de cinq ans du Trésor américain. Cette réaction a suscité des inquiétudes quant à la capacité de Washington d'amasser les fonds nécessaires pour mettre en oeuvre son plan de relance économique.

Le gouvernement britannique n'a quant à lui pas réussi à vendre la totalité de ses obligations pour une première fois en près de sept ans.

Le secteur financier de la Bourse de Toronto a perdu mercredi 1,65 pour cent, l'action de la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] retraitant de 1,41 $ à 46,65 $, tandis que celle de la Banque Nationale [[|ticker sym='T.NA'|]] cédait 1,19 $ à 41,78 $.

Le secteur de l'énergie a pour sa part lâché 1,1 pour cent. Le cours du pétrole brut a chuté de 1,21 $ US à 52,77 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, à la lumière de nouvelles données sur les stocks américains, lesquelles ont fait état de réserves presque deux fois plus élevées que prévu pour la semaine dernière. L'action d'EnCana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a rendu 1,38 $ à 53,12 $, tandis que celle de Petro-Canada [[|ticker sym='T.PCA'|]] a abandonné 50 cents à 33,51$.

Les titres du secteur des métaux de base ont avancé en moyenne de 1,4 pour cent à Toronto, tandis que ceux du secteur aurifère ont gagné trois pour cent. Le prix du lingot d'or a avancé de 12 $ US à 935,80 $ US à New York.

À Toronto, l'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a pris 93 cents à 40,45 $, tandis que celle de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a progressé de 1,32 $ à 42,69 $.