Les investisseurs ont poursuivi jeudi leur grande séance d'emplettes, faisant bondir les marchés d'actions nord-américains pour une troisième journée consécutive, surtout grâce aux titres financiers et énergétiques.

L'indice composite torontois S&P/TSX a avancé de 271,25 points, soit 3,4 pour cent, pour clôturer à 8282,27, cumulant une hausse de 9,4 pour cent sur l'ensemble des trois dernières séances.

La Bourse de croissance TSXV a engrangé 19,52 points à 843,42, tandis que le dollar canadien a avancé de 0,43 cent US à 78,18 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a grimpé de 239,66 points, soit 3,5 pour cent, à 7170,06, affichant elle aussi un gain d'un peu plus de neuf pour cent sur les trois derniers jours.

Le changement d'attitude vis-à-vis du secteur des banques a débuté mardi, lorsque Citigroup a indiqué qu'elle avait été rentable pendant les deux premiers mois de l'année. Le secteur de l'énergie s'est pour sa part mis en marche plus sérieusement lorsque le cours du baril de pétrole brut a franchi le cap des 45 $ US.

La reprise a été en partie alimentée par un mouvement de vente à découvert, qui se produit lorsque les investisseurs sont forcés d'acheter des actions pour remplacer celles qu'ils avaient empruntées pour les vendre dans l'attente d'un déclin, ont noté des analystes.

Mais ces raisons ne sont pas suffisantes pour soutenir une reprise viable des marchés, ont affirmé certains d'entre eux.

«En ce moment, je dirais qu'il s'agit d'une reprise spéculative», a indiqué Jennifer Dowty, gestionnaire de portefeuille chez MFC Global Investment Management.

«Nous avons des mouvements paraboliques - les actions grimpent de huit, neuf pour cent, en une journée; je préférerais voir une certains stabilisation et une lente accélération, appuyée par des données économiques positives.»

L'indice de référence de Wall Street, le S&P 500 a progressé de 29,38 points, soit 4,1 pour cent, à 750,74, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a grimpé de 54,46 points à 1426,1.

Le secteur financier a bénéficié, ironiquement, d'une décote de l'agence de notation Standard and Poor's sur le titre du conglomérat General Electric. Les investisseurs y ont vu une relative bonne nouvelle puisque la décote s'est avérée moins importante que certains ne l'avaient anticipé.

«Les agences de notation se sont endormies au travail et ont été lourdement blâmées pour ce qui se passe, alors elles tentent d'être plus proactives», a observé Kim Caughey, une analyste chez Fort Pitt Capital Group à New York.

«Sachant qu'elles sont proactives, et que GE a réussi à conserver une cote stable à la suite de cette décote, c'est étrangement encourageant.»

Le secteur financier du parquet torontois a gagné 5,6 pour cent. Ses gains cumulent près de 21 pour cent depuis la fermeture de lundi.

L'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] a pris 1,43 $ à 35 $, tandis que celle de la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] a avancé de 1,83 $ à 31,93 $.

Les actions énergétiques du parquet torontois ont pour leur part avancé de cinq pour cent avec le cours du baril de pétrole brut, lequel a progressé de 4,70 $ US à 47,03 $ US. Le baril s'est enflammé avec les rumeurs voulant que la Russie, qui rivalise avec l'Arabie Saoudite pour le titre de plus grand producteur pétrolier mondial, se joigne à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans son intention de réduire la production.

Le cours du lingot d'or a avancé jeudi de 13,30 $ US à 924 $ US à la Bourse des matières premières de New York, ce qui a aidé le secteur aurifère de Toronto à dégager une progression de 3,25 pour cent. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a gagné 1,60 $ à 36,94 $.