Les marchés financiers ont clôturé en baisse vendredi, les actions des banques et des assurances étant sous pression à la veille de la rencontre des ministres des Finances et des patrons des banques centrales du G7, qui doivent discuter de la crise financière mondiale.

«Une grande partie des échanges de cette semaine était liée à la politique américaine, maintenant cela va se transposer aux politiques du G7», a estimé Blair Falconer, gestionnaire de portefeuille chez HSBC Securities.

L'indice vedette du parquet torontois, le S&P/TSX, a reculé de 100,68 points pour clôturer à 8678,1 points. Sur l'ensemble de la semaine, sa perte s'élève à 330 points, soit 3,66 pour cent. Ce recul est principalement le fait des titres des finances et des ressources naturelles, tandis que les titres aurifères ont gagné sur la semaine.

Le dollar canadien a grimpé de 0,7 cent US à 81,03 cents US, tandis que l'indice de la Bourse de croissance TSXV a gagné 9,77 points à 925,64 points.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a terminé la séance en baisse de 82,35 points, à 7850,41 points, tandis que l'indice de référence S&P 500 a reculé de 8,35 points à 826,84 points.

L'indice composite du Nasdaq a quant à lui retraité de 7,35 points à 1534,36 points.

Les investisseurs sont confiants de voir les rencontres du G7, lequel comprend les États-Unis, le Canada, le Japon et quatre pays européens, aboutir sur des mesures claires et précises sur la façon de réparer le système financier mondial. Les inquiétudes sur les possibles cas de protectionnisme feront probablement aussi partie des discussions.

Mais les attentes étaient plus mitigées à la fin d'une semaine où le secrétaire du Trésor américain, Timothy Geithner, a dévoilé ses intentions pour voir à la santé des institutions financières et les alléger de leurs actifs toxiques avec l'aide d'investisseurs privés. M. Geithner n'a pas fourni beaucoup de détails sur la façon dont le processus allait se dérouler.

«Les attentes étaient probablement beaucoup trop élevées pour ce que (Geithner) allait annoncer - mais il s'agit du gars qui jouait le rôle de plombier, si vous voulez, pour la Fed, en étant à la tête de la Réserve fédérale de New York pendant un bon bout de temps», a observé M. Falconer.

«Alors les attentes étaient si élevées parce que c'est quelqu'un qui était si proche de la machine aurait dû être capable d'arriver avec une meilleure méthode (...) mais ce n'était de toute évidence pas au goût des marchés.»

Les bourses n'ont pas fait preuve d'enthousiasme, non plus, vis-à-vis du plan de relance économique de 789 milliards $ US annoncé par le Congrès.

Le secteur des finances recule

À Toronto, le secteur des finances a abandonné 2,37 vendredi pour cent. L'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] a retraité de 94 cents à 29,80 $, tandis que celle de la Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] a cédé 63 cents à 29,32 $.

Le titre de la Financière Manuvie [[|ticker sym='T.MFC'|]] a notamment cédé 67 cents à 17,53 $, ajoutant aux pertes qu'il avait déjà contractées jeudi à la suite de la publication d'une perte de 1,87 milliard $ à son quatrième trimestre.

Le secteur torontois de l'énergie a avancé d'un maigre 0,3 pour cent. Le cours du pétrole brut a aussi progressé, après avoir clôturé jeudi sur un creux de deux mois, pour atteindre vendredi 37,51 $ US le baril, une hausse de 3,53 $ US, à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur des métaux de base a avancé de 1,86 pour cent, tandis que celui de l'or a reculé de 3,12 pour cent. Le cours du lingot a notamment lâché 7 $ US pour terminer à 949,20 $ US l'once.

Les marchés nord-américains seront fermés lundi. La Bourse de Toronto soulignera ainsi le congé du jour de la Famille en vigueur dans certaines provinces, tandis que celle de New York sera fermée pour la journée des Présidents.