Dans le milieu financier, certains considèrent le mois de janvier comme un baromètre de l'année boursière.

Simple coïncidence statistique ou véritable psychologie des investisseurs?

En tout cas, le krach de l'automne dernier avait été précédé par le pire mois de janvier en Bourse depuis presque deux décennies.

À la seule Bourse américaine, l'indice S&P 500 avait reculé de 6% en janvier 2008. L'année s'est ensuite avérée la pire depuis la Dépression des années 30, avec une chute de 38%.

 

Mais voilà que le mois dernier, janvier 2009, s'est avéré LE pire de l'histoire du S&P 500, avec un recul de 8,6%. Plutôt inquiétant pour les investisseurs boursiers en mal d'un certain réconfort! Mais pas pour Peter Gibson, vice-président et analyste boursier principal de Valeurs Mobilières Desjardins, à Toronto.

Selon lui, la fiabilité du mois de janvier comme baromètre boursier annuel demeure bien relative.

En fait, il y aurait seulement 40% de chances qu'un mois de janvier négatif pour l'indice S&P 500 augure du reste de l'année, souligne-t-il dans une analyse statistique distribuée il y a quelques jours aux clients de VMD. La corrélation n'est guère mieux dans le cas de l'indice S&P/TSX de la Bourse canadienne.

Par ailleurs, selon l'analyse de M. Gibson, les cinq pires mois de janvier en Bourse depuis les années 30, mis à part 2009, ont tous été suivis d'une année de rendement positif, mais modeste.

En fin de compte, mieux vaut s'en tenir à ses propres objectifs de placement pour décider du moment d'investir ou non en Bourse.

À cet égard, Peter Gibson souligne que la dégringolade boursière des derniers mois a rehaussé d'autant le rendement en dividende des principaux indices.

«Mais sans gain de valeur, le rendement en dividende de 3,9% du S&P/TSX et de 3% du S&P 500 en fait des placements attrayants comparativement aux obligations rendues à 2,5%», signale-t-il.

«Et malgré les très mauvaises nouvelles pour l'économie et les profits des entreprises, l'indice S&P 500 s'est maintenu à plus de 70 points (9%) au-dessus du creux atteint à la mi-novembre.»