Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur une poignée de titres qui ont retenu notre attention, pour le meilleur ou pour le pire.

DORMEZ-VOUS ?

L'action du spécialiste des matelas a gagné 13 % mercredi après la diffusion de résultats supérieurs aux attentes qui ont semblé réveiller les investisseurs. En dévoilant les résultats, la direction a déclaré un tout premier dividende trimestriel à 13 cents par action qui se traduit par un rendement de 3 %. Martin Landry, chez GMP, prévoyait un dividende de 11 cents par action. « Je m'attends à ce que la compagnie continue de gagner des parts de marché, ce qui devrait aider les marges. » À la Scotia, Patricia Baker dit que ce fut un trimestre de rêve et voit des similitudes avec Dollarama sur le plan de la croissance organique.

HYDRO ONE

Le plus important distributeur ontarien d'électricité a connu un bon départ en Bourse. Le titre d'Hydro One a gagné 6 % jeudi lors de sa toute première séance à Toronto. La poussée initiale a été alimentée par un lourd volume de transactions. Le gouvernement ontarien, principal actionnaire, conserve 85 % des actions d'Hydro One, mais il a été précisé dans les dernières semaines que la province compte diminuer sa participation à 40 % d'ici trois ans. Le titre d'Hydro One verse un dividende dont le rendement atteint 4 %.

CANOPY

L'action de l'entreprise de la région d'Ottawa spécialisée dans la culture de la marijuana a touché un nouveau sommet cette semaine. Le titre de cette entreprise qui s'appelait Tweed jusqu'en septembre, quand elle a changé son nom pour Canopy, a gagné 7 % lundi, 10 % mardi et 9 % mercredi avant de se replier par après. Chaque jour, l'activité s'est déroulée dans de très lourds volumes de transactions. Le volume est particulièrement important de façon soutenue depuis l'élection du Parti libéral du Canada le 19 octobre. Justin Trudeau s'est engagé à légaliser le cannabis et depuis sa victoire, l'action de Canopy est passée de 2 $ le 19 octobre à 3,69 $ cette semaine.

VALEANT

Pour la première fois en deux ans, le titre de la pharmaceutique de Laval est passé cette semaine sous la barre des 100 $ à Toronto. L'action a cédé 15 % jeudi après la publication d'un article dans le Wall Street Journal dans lequel l'investisseur activiste et deuxième actionnaire en importance de Valeant, Bill Ackman, semblait remettre en question la légitimité de Michael Pearson à la tête de la pharmaceutique. « Il y a probablement peu de gestionnaires mieux outillés que Michael Pearson pour permettre à Valeant de sortir de sa crise actuelle », commente Alex Arfaei, de la BMO.

5N PLUS

Le producteur montréalais de métaux spéciaux vient de traverser un autre trimestre très difficile. Le titre a perdu 16 % de sa valeur mercredi en réaction à une performance financière décevante jumelée au départ du PDG. La démission de Jacques L'Écuyer pousse l'entreprise en période de transition, ce qui apporte inévitablement un nuage d'incertitude au-dessus de l'entreprise. « Le temps est venu pour moi de me retirer et de laisser quelqu'un d'autre diriger la compagnie, a commenté Jacques L'Écuyer. Je vais continuer d'être un très gros actionnaire. Je ne pourrais penser à un pire moment pour vendre mes actions. Je n'ai donc aucunement l'intention d'en vendre. »

KING DIGITAL

Le titre de l'entreprise britannique, éditeur du populaire jeu vidéo pour téléphones Candy Crush, a bondi de 15 % mardi à la Bourse de New York après l'annonce de sa vente à Activision. Le prix d'environ 6 milliards de dollars américains, qui sera payé en argent comptant par Activision, fait déjà l'objet de critiques. La transaction donne une valeur de 18 $ par action à King Digital, ce qui reste néanmoins largement inférieur au cours de 22,50 $ fixé lors de l'introduction en Bourse de King Digital l'an passé. « Cette transaction devrait accélérer la transformation d'Activision vers les jeux mobiles », commente Stephen Ju, du Credit suisse.