On le sait, pour contrôler efficacement ses finances, il faut faire un budget. Mais comment s'y prendre pour mener un tel exercice? Et, quand il faut réduire certaines dépenses, comment identifier celles qui sont superflues et hors de proportion? C'est ce que Karine et Rémi tentent de comprendre, dans ce sixième épisode de notre série Train de vie extrême.

Stopper l'hémorragie avant qu'il ne soit trop tard

Rémi, versé dans l'informatique, avait commencé il y a un an à entrer les dépenses du ménage dans un chiffrier électronique. Avec Karine, il avait aussi fixé des cibles pour chaque poste de dépenses. Mais le couple n'avait pas de méthode pour s'assurer, en cours de route, qu'il respectait ses cibles et s'ajustait, en cas de dépassement. Lors d'une rencontre à l'ACEF Rive-Sud de Montréal, la conseillère budgétaire Hélène Hétu leur a donné quelques outils pour mieux contrôler leurs dépenses.

PORTRAIT : 

Karine, 36 ans

Travailleuse sociale, 57 000 $ par année

Rémi, 38 ans

Technicien en informatique, 48 000 $ par année

Deux enfants de 4 et 8 ans

Revenu mensuel net : 5380 $

Hypothèque : 186 590 $

Autres dettes : 58 000 $

Actifs 

Maison : 270 000 $

REER : 2830 $

Bénéficient de régimes de retraite de leurs employeurs

Apprenez-en plus sur la situation financière de Karine et Rémi >>

Regarder chez le voisin

« Comment savoir à quel endroit nos dépenses sont trop élevées, et où il faudrait couper ? Certaines de nos dépenses sont-elles exagérées ? » Karine et Rémi aimeraient avoir un guide, avoir le point de vue d'une personne extérieure pour savoir où leurs dépenses sont un peu trop gonflées.

« Ça dépend des priorités et de la situation de chacun, répond la conseillère budgétaire Hélène Hétu. Certaines dépenses sont essentielles pour certains, mais très accessoires pour d'autres. C'est pour cette raison que chacun doit faire ses propres choix, qu'on ne peut pas décider pour eux. »

En effet, certains décident de ne pas avoir de voiture, mais de voyager chaque année. D'autres ne vont jamais au restaurant, mais ont une cuisine aussi bien équipée que celle d'un grand chef. L'important, c'est de faire ses choix en respectant son revenu.

Mais tenter de comparer nos dépenses à celles d'autres ménages peut toutefois servir à amorcer une réflexion sur nos priorités. Si on évite, bien sûr, de tomber dans le piège du « voisin gonflable » !

Nous avons comparé le budget de Karine et Rémi aux statistiques sur les dépenses des ménages québécois. Voici quelques différences observées avec les familles dont le revenu est semblable au leur (cinquième quintile de revenu).

Il faut noter que Karine et Rémi consacrent aussi 2,2 % de leur revenu au remboursement de leurs dettes d'études. Mais que leur budget ne leur permet pas de rembourser leurs marges de crédit, dont le solde s'élève maintenant à 27 000 $.

Ils doivent donc réussir à dégager une marge de manoeuvre suffisante, en réduisant certaines dépenses, pour pouvoir entreprendre le remboursement de cette dette.

- Consultez les données de l'Institut de la statistique du Québec sur les dépenses des ménages >>

- Consultez des applications pour aider à la préparation du budget >>