Les détaillants québécois accusent beaucoup de retard dans le commerce en ligne, croit le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), qui les exhorte à agir avant qu'il ne soit trop tard.

Son président-directeur général, Léopold Turgeon, a lancé un cri d'alarme à ce sujet, jeudi, en marge du dévoilement d'un sondage sur les comportements d'achat des Québécois.

D'après lui, si rien n'est fait, le nombre de travailleurs dans le secteur du commerce détail, qui était de 441 000 en 2013, risque de fléchir de façon marquée.

M. Turgeon cite les résultats de l'enquête, qui signalent qu'un Québécois sur trois s'est procuré des produits et services sur le site Internet d'un détaillant québécois ou canadien au cours des 12 derniers mois.

Au cours d'un entretien téléphonique, ce dernier a signalé que la proportion des achats réalisés sur des sites étrangers comme Amazon (37 %) et eBay (35 %) est nettement supérieure à celle de sites tels que Kijiji (26 %) et Les Pacs (10 %).

Le coup de sonde suggère également que les compressions décrétées par le gouvernement Couillard ont fait fléchir l'indice de confiance des consommateurs québécois, qui s'établit à 83, en recul de 10 points par rapport à la même période l'an dernier.

Néanmoins, 18 % des répondants ont dit envisager un achat important - maison, voiture, électroménagers - au cours des six prochains mois, une statistique similaire par rapport à la même période il y a un an.

Le sondage a été réalisé par le Groupe Altus par téléphone du 5 au 24 septembre, auprès de 1006 répondants. Sa marge d'erreur est de plus ou moins 3,2 points de pourcentage, 19 fois sur 20.