La diversification de portefeuille permet de diminuer le risque associé aux obligations à haut rendement. À défaut d'avoir une fortune à répartir entre les titres, les obligations venant généralement en coupures de 1000$ minimum, les fonds communs de placement et les fonds négociés en Bourse (FNB) sont une solution clé en main à la portée de tous les portefeuilles.

Presque toutes les grandes familles de fonds communs ont un rejeton centré sur les obligations à haut rendement. Leur sélection de titres est ici le fruit d'analyses et de recherches étoffées, alliées à une approche macroéconomique solide. Toutefois leurs frais de gestion sont relativement élevés et les parts ne peuvent être achetées et vendues qu'à date fixe.

Il en va autrement pour les FNB qui s'achètent et se vendent comme des actions cotées. Le marché canadien des FNB connaît une croissance à deux chiffres depuis le début de l'année et atteint maintenant 50 milliardsde dollars. Les fonds à revenus fixes, comme les fonds d'obligations à haut rendement, sont particulièrement en vogue, selon le dernier rapport semestriel de BMO Gestion mondiale d'actifs sur les Perspectives 2012 des FNB canadiens.

La forme des FNB permet au petit investisseur d'accéder à cette classe d'actifs payants avec un ticket d'entrée réduit et des frais de gestion moitié moindre que pour un fonds commun. La liquidité offerte par ces fonds cotés est comparable à celle d'une société de moyenne importance inscrite en Bourse. Reste toutefois à voir leur liquidité en cas de fortes sorties.

La famille de fonds négociés en Bourse iShares comprend, par exemple, le iShares DEX Hybrid Bond Index (XHB) qui permet aux investisseurs de goûter à l'univers canadien des obligations de sociétés à rendement élevé à partir d'une mise d'une vingtaine de dollars plus commission pour une action. Peu volatil, le titre se négocie dans une étroite fourchette de 1$ depuis un an. Liquide, un écart d'au plus 0,03$ sépare généralement l'acheteur du vendeur.

On y retrouve des titres à rendement élevé mais considérés comme plus risqués, comme ceux d'Air Canada (rendement de 10%) et Québecor Média (7,4%), pour un cinquième, portion diluée dans une masse d'obligations de la meilleure qualité comme celles de Bell Canada et Telus (5% en moyenne, toutes deux). Dans l'ensemble, le rendement du fonds s'élève à 5,2%. La durée moyenne des obligations s'établit à moins de sept ans. Et les frais de gestion sont de 0,5% seulement. Le fonds, avec près de 13 millions d'actions en circulation, vaut plus de 269 millions, ce qui se compare à l'entreprise de commerce électronique Médiagrif.

Précision à retenir pour les investisseurs qui vivent des fruits de leurs placements, ces fonds versent maintenant leurs intérêts tous les mois, plutôt qu'aux trimestres.