Plusieurs jeunes couples rêvent de posséder la maison de leurs rêves, mais sans une bonne mise de fonds, ils n'y arriveront pas du jour au lendemain.

Il est toutefois possible de mettre en oeuvre un plan pour atteindre ses objectifs en deux ans sans avoir à manger du macaroni au fromage tous les soirs.

La première chose est évidemment d'établir un budget qui tiendra compte de son mode de vie, de façon à vivre sans se priver de l'essentiel.

Cela exige quand même quelques sacrifices comme de déménager temporairement dans un appartement moins dispendieux situé en périphérie.

Il faut ensuite déterminer le meilleur outil financier pour y arriver dans le contexte d'un marché boursier instable et de taux d'intérêt anémiques.

Selon les spécialistes, les acheteurs d'une première maison veulent voir les épargnes croître rapidement, mais éviter le risque associé aux actions. Des dépôts à court terme encaissables en tout temps leur permettront de pouvoir utiliser leurs fonds au moment où la bonne occasion se présentera.

Le prix des maisons, les délais avant de toucher un bon salaire en raison des études longues et coûteuses, un portrait peu encourageant de l'emploi font en sorte que l'achat d'une première maison est devenu difficile partout au pays.

Si les acheteurs potentiels détiennent seulement 5 pour cent du prix total de la maison, il vaudrait mieux attendre et investir cet argent dans une valeur sûre et garantie de façon à conserver au moins le montant déposé initialement au moment où on trouve la maison parfaite. L'important est de conserver le processus simple, déclare Adrian Mastracci, président de la firme de conseillers financiers KCM Wealth Management Inc.

Pour ceux qui veulent atteindre rapidement leur but, l'investissement à court terme est le meilleur, il faut éviter de se lier les mains avec des outils financiers risqués comme des actions ou des placements à long terme comme des obligations ou des certificats de placement garantis de dix ans.

Acheter des actions, même dans des fonds équilibrés ou des fonds négociés en bourse, représente un risque important. Les chances sont grandes à ce moment-ci de perdre de l'argent et de devoir reporter l'achat de sa maison.

Selon Aurèle Courcelles, directeur général de la planification fiscale et successorale au groupe Investors, il faut ajuster ses investissements à son échéancier, mais pour cela il faut choisir le bon investissement.

Idéalement, dit-il, les acheteurs potentiels de maisons devraient utiliser une combinaison de Régime enregistré d'épargne retraite (REÉR) et de compte d'épargne libre d'impôt (CELI) en privilégiant le REÉR parce que ce dernier permet le Régime d'accession à la propriété pour les acheteurs de première maison. L'autre avantage du REÉR est le remboursement d'impôt pour chaque année où l'on cotise. Ce montant peut être investi dans un compte d'épargne libre d'impôt et servir éventuellement comme mise de fonds. Les CELI peuvent être encaissés en tout temps et peuvent servir à payer les frais accessoires comme les assurances et la taxe de mutation.

Les spécialistes ne peuvent pas prédire si le prix des maisons va augmenter ou baisser au cours des prochaines années puisqu'il y a tellement de facteurs différents qui entrent en ligne de compte. Selon eux, les acheteurs doivent plutôt choisir le moment qui leur convient pour l'achat d'une maison.