En ce début d'année, les Canadiens ne souhaitent pas seulement perdre du poids, ils veulent aussi mettre de l'ordre dans leurs placements alors que l'année qui commence pourrait être aussi instable que celle qui vient de se terminer.

Les chances d'améliorer sa santé financière sont aussi élevées que celles de se rendre au printemps en meilleure forme physique, selon les spécialistes en finances.

«Habituellement, les gens ont plus de discipline dans la gestion de leurs économies que dans l'application de leur nouvelle diète» souligne Michael Quigley, vice-président de Gestion de portefeuille Natcan, une filiale de la Banque Nationale du Canada.

Le conseiller financier affirme que les épargnants ont tendance à suivre davantage leurs résolutions financières lorsqu'ils ont un plan précis surtout s'il est dressé par un conseiller compétent.

Les experts conseillent de bâtir un plan d'épargne comportant des objectifs généraux à long terme et résister à la tentation de le changer à chaque mois. L'investisseur devrait attendre au moins un an pour revoir ses actifs. «Si quelqu'un a une diététicienne ou un entraîneur personnel qui travaille avec lui, il sera plus motivé, c'est aussi valable en finances» soutient Michael Quigley.

Pour Keir Clark, codirecteur, gestion de patrimoine chez ScotiaMcLeod, la nouvelle année représente une belle opportunité de préparer son avenir. Il suggère aux investisseurs de planifier pour les cinq prochaines années en termes de décisions financières au lieu de se baser sur les nouvelles au quotidien. Keir Clark incite les investisseurs à avoir des objectifs réalistes et à prendre les bons moyens pour les atteindre.

Il met également les épargnants en garde face au rendement. Il faut demeurer conservateurs étant donné l'avenir toujours imprévisible. «Personne ne peut vraiment prédire le futur, nous donc demeurer réalistes dans nos estimations de rendement et bien évaluer les contributions nécessaires pour atteindre notre but.»

Un rendement annuel de 4 à 5 pour cent serait réaliste. Un sondage récent de la banque TD indique un écart important entre les attentes des futurs retraités et leurs capacités à se préparer à ce nouveau mode de vie.

Le sondage effectué auprès de trois générations de Canadiens démontre que les travailleurs désirent se retirer, en moyenne, à l'âge de 61 ans. Plus les travailleurs sont jeunes, plus ils veulent prendre leur retraite tôt. La tranche des 25 à 30 ans envisage de se retirer à 59 ans.

Keir Clark considère que pour atteindre ses objectifs financiers, il faut établir une méthode permettant de diriger son argent directement vers des épargnes ou des investissements.

Le vice-président de Gestion de portefeuille Natcan, Michael Quigley, considère que la clef du succès cette année serait d'ajouter des actions américaines à son portefeuille. L'économie américaine se remet plus rapidement que certains l'avaient prévu, ce qui devrait permettre au Canada de prendre une avance considérable. Le taux de chômage est en baisse et les actions de bonnes compagnies se transigent à un prix abordable.

L'étoile du Canada brillera un peu moins en 2112 avec un produit intérieur brut réel qui devrait tirer de l'arrière par rapport aux États-Unis pour la première fois depuis sept ans, prédit Douglas Porter, chef financier adjoint à la Banque de Montréal. La confiance des consommateurs est à son plus bas niveau depuis mai 2009.

Avec un dollar canadien fort, c'est le bon moment d'acheter plusieurs actions américaines rapportant de bons dividendes pour garnir son portefeuille, conclut Michael Quigley.