Serge Brière a acheté une souffleuse chez Sears à Laval en décembre 2008. Il a payé 1647 $, incluant taxes et livraison, pour un modèle 1350 de la marque Craftsman. Mais assez vite, il a eu des problèmes avec le câble qui actionne le déflecteur permettant de diriger le jet de neige.
Il constate que l'humidité entre à l'intérieur de la gaine qui entoure le câble. Lorsqu'il fait froid, de la glace se forme, bloquant le câble. À quelques reprises, M. Brière s'en sort en détachant le câble pour le réchauffer à l'intérieur. Mais cet hiver, le câble casse... deux mois après l'échéance de la garantie.
Lorsqu'il s'est plaint, on lui a suggéré d'écrire au président. Ce qu'il a fait. M. Brière s'est vu offrir une carte-cadeau de 20 $ en guise de dédommagement. Rien pour le satisfaire, car le câble coûte une centaine de dollars.
Mais Sears n'a pas voulu aller plus loin, arguant que la garantie est écoulée. «Garantie ou pas, ce n'est pas normal qu'un câble de souffleuse gèle», s'insurge M. Brière. Pour lui, il s'agit d'un défaut de fabrication. Mais Sears lui a répondu qu'il aurait dû ranger sa souffleuse dans un endroit chaud, plutôt que de la laisser dans son cabanon.
M. Brière songeait à réparer lui-même sa souffleuse. Mais, après un coup de fil de La Presse Affaires, Sears a rapidement offert à son client de réparer sa souffleuse, en s'excusant d'avoir tardé à régler sa plainte.
Gare aux chinoiseries
Reste à savoir s'il est vrai qu'il faut ranger sa souffleuse au chaud. Non, ce n'est pas nécessaire, nous a répondu Jean-Guy Lavigne, propriétaire d'Équipement Lavigne.
Selon lui, il est rare que les pièces d'une souffleuse gèlent. «Les câbles de déflecteur sont un peu plus fragiles. Malheureusement, il n'y a pas grand-chose à faire, à part mettre un additif (WD40) pour que le câble soit bien lubrifié», dit M. Lavigne.
Il n'a pas constaté de problème particulier avec les souffleuses Craftsman. «C'est quand même une bonne marque. Mieux que bien des chinoiseries !» lance-t-il.
Ces dernières années, beaucoup de souffleuses fabriquées en Chine sont apparues sur le marché, notamment la marque Snow Joe. Pour certaines marques, il n'existe pas d'entrepôt de pièces. Souvent, il faut des mois avant d'obtenir la pièce. Et rien ne garantit que la marque existera encore dans quelques années.
Parfois, on peut réparer la machine avec des pièces d'une autre marque. Mais souvent non. «C'est 1000 $ gaspillés ! On le voit de plus en plus», affirme M. Lavigne.
Son conseil : restez avec des marques connues comme Yardworks, MTD, Honda, Ariens, Poulan, Toro ou Honda. Il vaut la peine de payer plus cher : 1400 $ au lieu de 900 $, par exemple. «Une souffleuse, c'est bon pour 20 ou 30 ans si on en prend soin, assure M. Lavigne. Sur le nombre d'années, la différence de prix entre le cheap et la qualité, ce n'est pas grand-chose.»
TVQ et confusion : prise II
La hausse de la taxe de vente du Québec (TVQ) qui est passée de 7,5 % à 8,5 % le 1er janvier 2011 sème la confusion, avons-nous écrit dans cette chronique, il y a deux semaines. Nous ne croyions pas si bien dire !
Malheureusement, notre article contenait des informations inexactes qui étaient fondées sur l'interprétation d'un grand cabinet comptable.
Que les acheteurs de maisons neuves se rassurent : «Si vous avez signé une promesse d'achat relative à l'acquisition d'une résidence neuve en 2010, mais que vous en prenez possession qu'en 2011, le taux de TVQ applicable sera de 7,5 %», nous a confirmé Revenu Québec.
En ce qui concerne les travaux de construction, de rénovation, de réparation, c'est la date de signature du contrat qui est déterminante, et non pas la date des travaux ou des paiements. «Vous devez payer le taux de TVQ en vigueur à la date de signature de la convention écrite sans égard au moment où est effectué le paiement. Donc, si le contrat est signé en 2010, le taux applicable sera de 7,5 % même si les paiements sont effectués en 2011», précise Revenu Québec.
Nos excuses pour avoir ajouté à la confusion.