Si on ne les voit presque plus, c'est qu'ils voyagent de moins en moins. Les chèques de voyage sont en voie de disparition, supplantés par les cartes de débit et de crédit.

À la Banque Nationale, les achats de chèques de voyage par les clients ont diminué de 17% en 2006-2007, puis de 30% en 2007-2008. Et tout porte à croire que la tendance s'est poursuivie par la suite. Desjardins et la Banque Laurentienne constatent le même phénomène.

> Suivez Hugo Fontaine sur Twitter

Les chèques de voyage sont sans doute préférables à une liasse d'argent comptant. Mais il y a des frais à l'achat, et parfois des frais exigés par certains marchands. Et il faut prévoir à l'avance combien d'argent on aura besoin pour le voyage.

Jean-François Léveillé, vice-président adjoint aux cartes de crédit et aux cartes de paiement à la Banque Laurentienne, recommande plutôt de s'armer d'une carte de crédit et d'un peu d'argent liquide pour les voyages.

La carte de crédit offre certes des frais de conversion et de taux de change de 1,5 à 2,5%. Mais le taux de change est celui du jour. «C'est un meilleur taux que n'importe quel bureau de change», soutient-il. Le détenteur bénéficie aussi des autres avantages de la carte (points ou garanties), s'il y a lieu.

Mais il y a tout de même une barrière, admet M. Léveillé. Certains marchands n'acceptent pas les cartes de crédit, ou pas toutes les cartes.

Notons que la question des frais de conversion de devises sur les cartes de crédit est toujours devant les instances légales. En juin 2009, la Cour supérieure statuait que ces frais étaient des frais de crédit, et qu'ils ne devaient pas être facturés si le compte était payé à l'intérieur du délai de grâce de 21 jours. Les institutions financières ont porté la cause en appel. Les frais ont donc toujours cours.