Les fonds d'investissement socialement responsables (ISR) dont les grandes banques canadiennes font la promotion tardent à prendre de l'envergure, a constaté Morningstar Canada. Même si les banques sont parmi les acteurs les plus importants de l'industrie des fonds communs.

«La dernière famille à rencontrer l'adversité est BMO Investissements, dont les deux fonds d'ISR ont attiré peu d'actifs depuis leur lancement en novembre 2008, et qui est sur le point de remplacer leur gestionnaire», observe Rudy Luukko, rédacteur pour Morningstar Canada, dans une analyse publiée cette semaine.

Le contrat de la société helvète Sustainable Asset Management (SAM) avec BMO prendra fin le 30 juin. SAM gérait les portefeuilles Catégorie Perspectives durables et Catégorie Protection du climat pour le compte de l'institution montréalaise depuis leur création, en novembre 2008.

Ces deux fonds ont des avoirs minimes, soit 2,9 millions et 5,1 millions respectivement.

BMO Investissements assure que les fonds survivront et qu'elle est à la recherche d'un nouveau gestionnaire. L'institution estime que le fait que les deux fonds d'actions mondiales aient été lancés au tout début de la crise financière a joué contre eux.

Desjardins reste l'institution financière la plus présente dans les fonds ISR. Le Fonds environnement Desjardins, qui a presque 20 ans, a un actif de 161 millions de dollars. Lancée en janvier 2009, la gamme de portefeuilles SociéTerre a déjà un actif de 143 millions.

RBC Gestion d'actifs fait aussi bonne figure, note Rudy Luukko. Les trois fonds d'investissement de la gamme Jantzi RBC, créés à l'été de 2007, comptent maintenant sur des actifs de 61,2 millions, en dépit de mauvaises conditions boursières et, dans certains cas, de mauvais rendements relatifs.

Notons aussi que la Banque TD offre le Fonds mondial de développement durable (actif de 10,8 millions) et la Scotia le Fonds mondial de changements climatiques (actif de 8,7 millions).

Morningstar ne recense aucun fonds ISR chez CIBC ou à la Banque Nationale.