Déjà difficile à vivre, la mise à pied entraîne son lot de difficiles questions financières. L'une d'elles concerne le régime de retraite et les allocations de retraite. Denis L'Hostie, directeur principal, planification financière, à la Banque Laurentienne, fait état des options possibles.

«Dans le cas d'une mise à pied, soit on conserve le régimes de retraite, soit on transfère vers un compte de retraite immobilisé (CRI) ou votre REER immobilisé (RERI)», explique-t-il. L'investisseur prudent conservera le régime de retraite, qu'il n'a pas à gérer et qui apporte des revenus prévisibles, dans le cas d'un régime à prestations déterminées. Le régimes de retraite est aussi insaisissable, un atout que n'offre pas le REER.

En cas de décès, les modalités varient d'un produit à l'autre. La rente du régime de retraite est généralement versée au conjoint dans une proportion de 60% seulement. Dans le cas des comptes d'institutions financières comme les CRI et REER, l'épargne est transférée à 100% aux héritiers.

Contrairement au régime de retraite, impossible à liquider, le REER peut être «désimmobilisé», ce qui peut être un avantage comme un inconvénient. On peut certes profiter de l'argent au rythme désiré, sans devoir se soumettre à la rente prévue au fonds de retraite. «Sauf que c'est un couteau à double tranchant», avertit Denis l'Hostie. Il faut être discipliné et éviter de trop dépenser trop vite et de se retrouver à court par la suite.

Un dernier facteur à prendre en considération est le fait que les régimes de retraite ne sont pas tous capitalisés à 100%. Dans certains cas (pensons à Nortel), les rentes peuvent s'en trouver diminuées au moment de la retraite.