Avec la reprise économique, la croissance de la demande de métaux de base soutiendra les prix du cuivre, de l'aluminium, du zinc et du nickel. Mais les investisseurs devraient tenir compte du fait que la hausse des coûts de production poussera encore les prix, soutiennent les analystes du secteur minier de Valeurs mobilières Desjardins.

L'énergie est une part importante des coûts de production, notamment dans le cas du nickel (21% du coût total) et surtout de l'aluminium (61%). Or, l'ère de l'énergie à bas prix est terminée, affirment John Redstone et John Hughes dans leur analyse hebdomadaire du marché. La demande des consommateurs grimpe encore, mais les capacités de production d'énergie sont limitées. Il faut donc s'attendre à une hausse des prix de l'énergie, particulièrement en Europe.

Les coûts de transport devraient aussi augmenter à la faveur de la relance. L'indice du fret Baltic Dry poursuit d'ailleurs une tendance générale à la hausse depuis janvier 2009, en dépit d'un recul dans les trois derniers mois.

Le coût de plusieurs intrants (explosifs, matériel de production, etc.) est quant à lui fortement lié aux prix du pétrole et de l'acier, qui grimperont vraisemblablement pendant la reprise.

Tout pointe donc vers une hausse des coûts, d'autant plus que les analystes ne prévoient pas, à court ou moyen terme, de progrès technologiques susceptibles de réduire les coûts d'une manière significative. «Dans les dernières années, il y a eu peu d'avancées dans le but de diminuer les coûts, notent MM. Redstone et Hughes. Nous nous attendons ainsi à ce que les pressions croissantes sur ces coûts soient un autre facteur qui poussera les prix des métaux vers le haut jusqu'en 2011.»