1 Comment une émission d'actions démarre-t-elle? La société émettrice fait appel à son courtier. L'équipe de financement prépare le prospectus provisoire, avec l'aide d'un cabinet d'avocats et d'une firme comptable. Le courtier dépose le document à l'Autorité des marchés financiers (AMF), aux fins d'approbation, et utilise le document pour sonder l'intérêt des investisseurs.

1 Comment une émission d'actions démarre-t-elle? La société émettrice fait appel à son courtier. L'équipe de financement prépare le prospectus provisoire, avec l'aide d'un cabinet d'avocats et d'une firme comptable. Le courtier dépose le document à l'Autorité des marchés financiers (AMF), aux fins d'approbation, et utilise le document pour sonder l'intérêt des investisseurs.



2 Que trouve-t-on dans le prospectus provisoire?


Le document d'environ 70 pages comprend entre autres les grandes lignes de la transaction (sans le prix), les états financiers de l'entreprise, les facteurs de risque, des renseignements sur l'utilisation du produit de la transaction.



3 Où trouve-t-on les documents?


On peut trouver les prospectus et les autres documents réglementaires sur SEDAR (http ://sedar.com) ou sur EDGAR (http ://www.sec.gov/edgar.shtml) pour les États-Unis.



4 Que trouve-t-on dans le Greensheet?


Le Greensheet est un feuillet d'information à l'usage des courtiers, qui est diffusé peu de temps après le prospectus provisoire. Il donne la fourchette de prix prévue pour l'action, par exemple entre 16 $ et 18 $ pour la récente émission de Dollarama.



5 Qu'est-ce que le marché gris?


Dès que l'AMF donne son approbation, la firme peut établir le prix de l'émission, selon l'intérêt du marché (ex : 17,50 $ pour Dollarama) et produire le prospectus définitif. À partir de ce moment, les titres peuvent se négocier sur une base théorique sur un marché gris, entre courtiers, jusqu'au jour de l'émission.



6 Qu'est-ce que le Greenshoe?


L'expression réfère à l'option de sur-allocation qui permet au courtier de vendre jusqu'à 15 % de plus d'actions que prévu, si la demande pour l'émission est assez forte, explique Guylaine Couture, présidente d'AVM Formation.



7 Qu'arrive-t-il si la demande est trop forte?


«Ce n'est pas toujours facile de satisfaire à la demande, quand l'émission est populaire. On regarde le carnet de commandes et on essaie d'y aller au prorata», répond Jacques Nadeau, vice-président du conseil de Valeurs mobilières Desjardins. Mais en pratique, il arrive souvent qu'il ne reste rien du tout pour les plus petits clients.



8 À combien s'élève la rémunération de la firme de courtage?


La rémunération varie en fonction du risque, indique M. Nadeau. Elle se situe généralement entre 4 % et 6 % du prix de la transaction (ex : 18 millions sur 300 millions $ pour Dollarama). De cette somme, environ 60 % va au réseau de distribution.



9 Combien votre courtier reçoit-il?


Le client n'a rien à payer, car le courtier qui distribue les actions dans le cadre d'une émission publique reçoit une commission directement de l'émetteur des titres (commission brute de 1,5 % à 3 %). « C'est supérieur aux commissions normales sur la négociation d'actions », indique Mme Couture.



10 Qu'arrive-t-il si vous avez un compte à honoraires?


Bien des clients versent des honoraires de gestion (ex: 1 ou 2% de leurs actifs) plutôt que de payer des commissions à chaque transaction à leur courtier. S'ils participent à une émission publique, leur courtier se trouve donc à être payé en double (honoraires du client + commission de l'émetteur).

C'est pourquoi «certaines firmes de courtage interdisent d'acheter des émissions publiques dans un compte à honoraires, dit Mme Couture. Elles demandent à leurs courtiers d'ouvrir un compte à part pour les clients qui veulent participer ou d'extraire le montant de l'émission dans le calcul de l'actif pour les honoraires».