Environ le tiers des Québécois sont intéressés par la planification de leur retraite, mais seulement le tiers d'entre eux se sont fixé des objectifs financiers précis ou sont en mesure d'estimer leurs revenus à la retraite.

Ces constats sont tirés du Sondage sur les attitudes et comportements de la population québécoise en matière de planification financière de la retraite, un exercice quinquennal présenté à la Régie des rentes du Québec en 2008.

Harold Heppell, directeur principal, gestion des produits d'investissement, à la Banque Laurentienne, y voit trois principales causes.

«Il y a beaucoup de procrastination, dit-il. Les gens se disent qu'ils n'ont pas de temps, où que les marchés ne sont pas très bons et qu'ils attendront des temps meilleurs. Bref, ils ont tendance à reporter à plus tard.»

Beaucoup font erreur sur l'aide qu'ils recevront à la retraite. «Les gens pensent qu'ils pourront avoir une bonne retraite en comptant sur l'appui des régimes gouvernementaux ou des caisses de retraite, dit M. Heppell. C'est un phénomène particulièrement observable chez les plus âgés.»

Autre erreur: les gens vont sous-estimer leur espérance de vie. «Mais aujourd'hui les gens vivent de plus en plus vieux et plus en plus en santé, note Harold Heppell. On voit davantage de gens qui survivent à leur capital.»

Selon M. Heppell, la première chose à faire pour éviter ces écueils est de prévoir un plan d'épargne périodique. «N'importe quel montant, même le plus petit, sera le bienvenu», précise-t-il.

Par la suite, il serait bon de payer ses dettes, surtout celles qui portent un intérêt élevé.

M. Heppell recommande aussi l'embauche d'un conseiller financier. «Mais même si on manque de temps pour en rencontrer un, on peut déjà se bâtir un plan d'épargne périodique», insiste-t-il.