À quatre jours de la date limite pour la cotisation au Régime enregistré d'épargne retraite (REER), Guylaine Dufresne s'évertue à convaincre les Québécois de cotiser malgré l'inquiétude suscitée par la crise économique.

Directrice (planification financière) à la Banque Laurentienne, Mme Dufresne constate que bien des gens refusent de cotiser à leur REER cette année. À tort, selon elle.

 

«La contribution REER n'est pas moins importante que l'année dernière. Il faut éviter de se laisser distraire par tout ce qui se passe dans le contexte actuel et se concentrer uniquement sur notre objectif.»

Dans un climat d'insécurité, bien des gens préfèrent mettre l'accent sur le remboursement des dettes. «C'est bien, mais je ne mettrais pas l'hypothèque sur le même pied que les autres types de dettes, dit Mme Dufresne. Vaut mieux cotiser à son REER. En cas de coup dur, on peut toujours aller chercher les actifs d'un REER. Alors que demander à son banquier de nous prêter alors qu'on a perdu son emploi, c'est moins évident, spécialement dans le contexte actuel.»

Peu de temps

Il ne reste que très peu de temps pour rencontrer son conseiller financier et effectuer ses choix de placement. «Si le temps nous presse, on peut placer la cotisation dans l'encaisse, quitte à revoir son conseiller un peu plus tard, indique Mme Dufresne. Revoir son portefeuille dans la dernière semaine, à la sauvette, ce n'est pas l'idéal.»

Quoi qu'il en soit, il ne faut pas passer à côté de la cotisation REER, insiste-t-elle. «Si on pense pouvoir cotiser moins que l'année précédente, il y a possibilité d'emprunter un montant qu'on pourra rembourser avec le retour d'impôt.»