Mise sous tutelle par l'Office de la protection du consommateur (OPC), qui n'a pas l'intention de renouveler son permis d'agence de voyages, Vacances Sinorama dit évaluer les options à sa disposition pour se défendre.

Par voie de communiqué, jeudi, la compagnie reconnue pour offrir des voyages en Chine à des prix très concurrentiels a ajouté qu'elle n'écartait pas la possibilité de «contester» la décision annoncée mardi par l'Office.

Devant des difficultés financières de Sinorama, l'OPC avait nommé un administrateur provisoire, soit PricewaterhouseCoopers, qui assumera la tutelle du voyagiste, dont les portes pourraient définitivement fermer à la fin du mois.

Une enquête du quotidien La Presse avait révélé en mai dernier l'existence d'un manque à combler de 11 millions, ce que contestait l'agence, principale filiale de Sinorama Corporation, qui est cotée en Bourse

L'OPC avait avisé Sinorama que son permis d'agent de voyage, qui vient à échéance le 31 juillet, ne serait pas renouvelé. Si cette décision est maintenue, Vacances Sinorama disposera de 30 jours pour en appeler auprès du Tribunal administratif du Québec.

L'imposition d'un administrateur provisoire s'inscrit ainsi dans une progression de l'intervention de l'OPC; devant les demandes de reddition de comptes, Sinorama avait pris l'engagement, le 13 juin, à ouvrir un nouveau compte en fidéicommis pour y verser toutes les nouvelles sommes de nouveaux clients et à soumettre ce compte à un encadrement rigoureux.

C'est l'OPC qui distribue les permis d'agent de voyage et qui a le pouvoir, en vertu du Règlement sur les agents de voyage et de la Loi sur les agents de voyage, de retirer le permis et de nommer un administrateur provisoire.