Après une série d'audiences techniques, les débats de fond dans le premier procès autour de possibles effets cancérigènes du Round Up, l'herbicide controversé de Monsanto contenant du glyphosate, devraient débuter le lundi 9 juillet, selon le tribunal de San Francisco.

Dewayne Johnson, un Américain de 46 ans qui a vaporisé du Round Up pendant plus de deux ans entre 2012 et 2014, estime que son cancer, en phase terminale, est lié à l'usage du désherbant et accuse le géant agrochimique d'avoir sciemment dissimulé sa dangerosité.

Si des centaines, voire des milliers de procédures sont en cours aux États-Unis contre le groupe Monsanto, cette plainte est la première concernant ce produit et ses possibles effets cancérigènes à aboutir à un procès, prévu pour durer au moins trois semaines à San Francisco.

Vendu depuis plus de 40 ans, le Round Up, l'un des herbicides les plus utilisés au monde, contient du glyphosate, une substance très controversée qui fait l'objet d'études scientifiques contradictoires quant à son caractère cancérigène.

Monsanto, qui risque des millions de dollars de dommages et intérêts dans ce seul dossier, a toujours fermement réfuté tout lien entre cancer et glyphosate.

Ce procès, civil, s'est techniquement ouvert le 18 juin avec la désignation d'un juge, mais une dizaine de jours d'audiences techniques ont été nécessaires, notamment pour sélectionner le jury, composé de cinq femmes et sept hommes.

En outre, la cour ne siège pas pendant la semaine du 4 juillet, fête nationale américaine.