Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer a annoncé mardi des résultats trimestriels en demi-teinte, marqués par un déclin des ventes du Viagra, dont les brevets sont tombés dans le domaine public aux États-Unis en décembre.

Le bénéfice net a progressé de 14,1% sur un an à 3,56 milliards de dollars lors du premier trimestre, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 77 cents contre 79 cents attendus en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d'affaires a en revanche reculé de 1% à 12,91 milliards de dollars, inférieur aux 13,15 milliards anticipés.

Sans surprise les ventes des médicaments dits mâtures (Essential Health) ont baissé de 5,35% à 5,08 milliards de dollars, tandis que les ventes des médicaments dits innovants (Innovative Health) ont progressé de 5,6% à 7,83 milliards de dollars.

Le laboratoire reste confronté à une perte des brevets de ses anciens médicaments-vedettes comme ce fut le cas en décembre aux États-Unis du Viagra, qui vient de fêter ses 20 ans. Les ventes de la petite pilule bleue ont par conséquent chuté de 44,8% en un an à 187 millions de dollars.

Il peut toutefois compter sur Xeljanz, le traitement contre l'arthrite rhumatoïde, dont les ventes ont bondi de 30,4% à 326 millions de dollars et sur le traitement contre le cancer Ibrance, qui a généré des revenus de 933 millions de dollars, en hausse de 37,4% sur un an.

Pfizer a par ailleurs confirmé ses objectifs financiers annuels d'un chiffre d'affaires compris entre 53,5 et 55,5 milliards de dollars pour un bénéfice par action de 2,90 à 3 dollars. Les analystes anticipent eux 54,46 milliards de dollars et 2,95 dollars.

À Wall Street, l'action perdait 0,57% à 36,40 dollars vers 7h15 dans les échanges électroniques de préséance, en dépit du fait que le laboratoire a annoncé son intention de racheter pour 6,1 milliards de dollars de ses actions en 2018, une façon indirecte de choyer ses actionnaires.

Pfizer devrait, lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats aux analystes prévue dans la journée, faire le point sur la revue stratégique en cours de sa division de médicaments sans ordonnance et donner une indication sur ses intentions en matière de fusions-acquisitions après avoir échoué lors des quatre dernières années à racheter AstraZeneca et Allergan.