Pepsi a dépassé les attentes au premier trimestre, profitant d'une forte demande de ses boissons dans les pays émergents et en développement et d'un recul limité de la consommation de sodas en Amérique du Nord.

Le fabricant des thés Lipton et de la boisson Pepsi a toutefois prévenu qu'il allait inscrire dans ses comptes du deuxième trimestre une charge fiscale d'un montant compris entre 700 et 800 millions de dollars. Cette provision est due, explique Pepsi, à un changement d'une règle comptable par le fisc américain, l'IRS.

Lors du premier trimestre clôturé le 24 mars, le géant des boissons non alcoolisées a dégagé un bénéfice net de 1,35 milliard de dollars en hausse de 2%, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 94 cents contre 93 cents attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a progressé de 4,25% à 12,56 milliards de dollars, principalement du fait d'une hausse des ventes dans les pays émergents et en développement.

Les revenus ont augmenté de 15,4% en Europe/Afrique subsaharienne, de 13,6% en Amérique latine et de 6,9% en Asie/Moyen-Orient/Afrique du Nord.

En Amérique du Nord (États-Unis, Canada et Mexique), le déclin des ventes de sodas a ralenti, se limitant à 1% au premier trimestre, contre au moins une baisse de 3% lors des deux derniers trimestres.

L'introduction de nouvelles variantes des boissons vitaminées Gatorade et des jus de fruits Tropicana est derrière ce léger sursaut, a expliqué Pepsi, qui propose également de plus en plus des thés, des cafés et des sodas à faible teneur en calories.

«Même si nous continuons d'être confrontés à des défis en Amérique du Nord pour ce qui est des boissons, le secteur a connu une amélioration séquentielle de son chiffre d'affaires depuis le quatrième trimestre», a fait remarquer jeudi la PDG Indra Nooyi, citée dans le communiqué.

Signe que la situation est en train de changer, la dirigeante a indiqué qu'il y avait un «besoin» pour Pepsi «d'accroître (ses) investissements dans les boissons gazeuses non alcoolisées phares».

Le groupe new-yorkais confirme ainsi les signaux de stabilisation entrevus mardi dans les résultats du rival Coca-Cola, qui a annoncé une hausse de ses volumes de ventes alimentée par Coca-Cola Zero Sugar et Diet Coke (Coca-Light).

Le secteur des boissons gazeuses non alcoolisées a été pénalisé aux États-Unis ces dernières années par des changements d'habitude de consommation défavorables aux boissons sucrées et des campagnes pour contraindre les municipalités à adopter une taxe soda.

Contrairement à Coca-Cola, Pepsi est également connu pour ses collations et ses casse-croûtes, qui lui permettent de compenser la baisse de rentabilité des boissons.

La division des croustilles Frito-Lay a ainsi enregistré une hausse de 3,4% de ses revenus.

À Wall Street, le titre était stable à 101,16 dollars (+0,01%) vers 8h15 dans les échanges électroniques de pré-séance.