Postmedia Network Canada a affiché mercredi une perte nette du deuxième trimestre en baisse d'environ 95 % par rapport à celle de la même période l'an dernier, malgré le déclin soutenu des revenus obtenus de ses journaux.

L'entreprise torontoise, qui détient le National Post et d'autres journaux et publications numériques, a réalisé une perte de 1,3 million, soit 1 cent par action, pour le trimestre clos le 28 février, comparativement à une perte de 28,5 millions, ou 28 cents par action, pour la même période un an plus tôt.

Postmedia a attribué la réduction de sa perte essentiellement à ses initiatives de réduction des coûts et à un crédit d'impôt du gouvernement de l'Ontario.

Les dépenses d'exploitation de Postmedia ont diminué de 21 % à 36,2 millions, en excluant certains éléments comme les dépenses de restructuration. Le crédit d'impôt du gouvernement ontarien pour les médias numériques interactifs lui a permis de recevoir 17 millions.

Ces éléments positifs ont contrebalancé un déclin de 10,8 % des revenus, qui se sont établis à 157,6 millions, par rapport au deuxième trimestre de l'exercice précédent.

Les revenus publicitaires des médias imprimés ont reculé de 16,3 millions, soit 18,8 %, tandis que les revenus provenant du tirage ont diminué de 4,6 millions, ou 7,9 %.

Le président exécutif de Postmedia, Paul Godfrey, a indiqué dans un communiqué que le déclin des revenus de ses activités traditionnelles avait ralenti et qu'il voyait des «indicateurs positifs» au sujet de ses initiatives publicitaires numériques.

Les revenus numériques - qui comprennent des publicités nationales et locales, des annonces classées sur les sites internet des journaux de Postmedia et d'autres sites internet comme canada.com et canoe.com et des abonnements - ont totalisé 26,4 millions, ce qui représentait une progression de 10,1 % par rapport à la même période l'an dernier.

Peu de temps après la fin du trimestre, le Bureau de la concurrence du Canada a obtenu un mandat pour effectuer une perquisition dans un des bureaux de Postmedia dans le cadre d'une enquête sur un échange d'actifs avec Torstar, le propriétaire du «Toronto Star» et d'autres publications.

Aucune accusation n'a été déposée et les allégations comprises dans des documents juridiques n'ont pas été prouvées en cour. Les deux éditeurs ont indiqué qu'ils ne croyaient pas avoir enfreint la Loi sur la concurrence et qu'ils coopéraient à l'enquête.

En vertu de l'accord annoncé par les deux entreprises en novembre, 41 journaux ont changé de propriétaire et 36 d'entre eux ont été fermés, essentiellement dans les régions en Ontario où paraissaient plusieurs publications. Près de 300 emplois ont disparu dans l'opération.

Postmedia a indiqué mercredi avoir inscrit à ses comptes des coûts de 3,5 millions liés aux indemnités de cessation d'emploi pour la période de six mois qui a pris fin le 28 février - surtout au premier trimestre, clos le 30 novembre.

Torstar détient un investissement dans La Presse canadienne dans le cadre d'une entente conjointe avec une filiale du Globe and Mail et la société mère du quotidien montréalais La Presse.