Le groupe américain de semi-conducteurs Qualcomm a rejeté jeudi, pour la deuxième fois, une offre hostile de rachat lancée par son concurrent Broadcom, mais a proposé une rencontre avec ce dernier, ouvrant ainsi une porte à des discussions.

Cette offre -- relevée lundi à plus de 120 milliards de dollars hors dette, un record pour le secteur technologique -- « sous-évalue » Qualcomm, estime le groupe et l'offre ne répond pas « aux engagements réglementaires stricts qu'exigerait le conseil d'administration » de Qualcomm, écrit ce dernier dans une lettre à Broadcom, basée à Singapour, rendue publique par le groupe américain jeudi.

« Toutefois », poursuit Qualcomm, « le conseil est déterminé à explorer toutes les options » qui seraient profitables aux actionnaires. « Nous serions donc prêts à vous rencontrer pour vous permettre de vous expliquer sur la façon dont vous pourriez répondre » aux interrogations soulevées.

Qualcomm demande notamment à son concurrent s'il serait prêt à relever encore son offre et s'il est prêt « à s'engager à prendre toute action nécessaire pour s'assurer que la transaction proposée aille à son terme ».

Lundi, en relevant son offre (Qualcomm avait rejeté une première offre fin 2017), Broadcom avait indiqué qu'elle était sa « meilleure et dernière offre ».

Un rachat de Qualcomm, qui fabrique notamment des composants pour Apple, créerait un mastodonte dans un secteur en pleine consolidation face au développement de technologies liées aux véhicules autonomes, mais une telle transaction exigerait un long examen par les autorités de la concurrence.