BCE et de Telus ont tous deux accueilli un grand nombre de nouveaux abonnés sans fil au quatrième trimestre, des gains qui se sont fait aux dépens de Rogers Communications dans le cadre d'une guerre des prix des forfaits postpayés pendant le temps des Fêtes.

Le propriétaire de Bell Mobilité, Virgin Mobile et Lucky Mobile a enregistré un total de 158 514 activations nettes au service sans fil pendant le trimestre, incluant 175 204 abonnés postpayés. Les analystes misaient sur des ajouts nets d'environ 113 000 abonnés postpayés.

Telus, qui détient Koodo et Public Mobile en plus de la bannière qui porte son nom, a fait état d'un gain net de 98 000 abonnés, dont 121 000 abonnements à un forfait postpayé. Les prévisions des analystes donnaient un ajout net d'un peu moins de 100 000 abonnés postpayés.

Dans les deux cas, les gains des abonnements postpayés ont été partiellement contrebalancés par des pertes pour les comptes prépayés.

En comparaison, Rogers a indiqué le mois dernier avoir profité de 72 000 ajouts nets au quatrième trimestre, soit bien moins que les 100 000 attendus par les analystes. La société a connu un pépin technique avec son système d'ajustement de prix, ce qui l'a limité dans sa capacité à inscrire de nouveaux abonnés à ses services et a convaincu certains clients potentiels de se tourner vers ses concurrentes.

Les observateurs s'attendaient à une bonne performance de la part de BCE pour le quatrième trimestre, une des périodes les plus importantes de l'année pour les fournisseurs de service sans fil, mais des analystes se sont dits étonnés de voir des ajouts si supérieurs à leurs attentes.

L'analyste Phillip Huang, de Barclays Capital, a noté que Bell semblait avoir gagné «une importante part de marché» pendant une promotion de cinq jours à la mi-décembre - la période pendant laquelle Rogers a connu ses problèmes techniques.

De son côté, Telus semble avoir résisté à la croissance du sans-fil de Bell et conservé ses parts du marché pendant le trimestre.

«D'après les chiffres que nous observons, nous avons vraiment très bien fait (pendant le trimestre)», a affirmé le directeur financier de Telus, Doug French, lors d'un entretien avant la conférence téléphonique de l'entreprise avec des analystes.

M. French ne croit pas que Telus a perdu des parts de marché aux mains de Bell et estime qu'elle a su profiter du grand volume d'activations pendant la saison de magasinage précédant les Fêtes.

«Nous avons été capables de répondre à la demande des consommateurs sur de multiples canaux (...) que ce soit en ligne, en magasin ou à notre centre d'appels», a expliqué M. French.

Lors de la conférence téléphonique de BCE, le chef de la direction, George Cope a indiqué ne pas être capable de se souvenir d'avoir connu une telle combinaison de croissance des abonnés sans fil, des parts de marchés et des résultats financiers au cours d'un même trimestre.

«Nous cherchons à faire en sorte que cet élan se poursuive en 2018», a ajouté M. Cope.

Revenus en hausse au 4e trimestre

BCE a annoncé que son dividende annuel grimperait à 3,02 $ par action ordinaire, soit 75,5 cents par trimestre, à compter du mois d'avril, grâce à la croissance des flux de trésorerie.

L'entreprise prévoit une plus lente croissance de ses revenus pour 2018. Elle estime que celle-ci sera de 2,0 à 4,0 %, comparativement à celle de 4,6 % observée en 2017. Le bénéfice ajusté par action devrait être d'entre 3,42 $ et 3,52 $ par action, après avoir été de 3,39 $ en 2017.

Le bénéfice net de BCE a reculé à 575 millions $, soit 64 cents par action, au cours du plus récent trimestre. En comparaison, il avait été de 657 millions, ou 75 cents par action, un an plus tôt. Le résultat du dernier trimestre de 2017 comprenait des coûts plus élevés en ce qui a trait aux indemnités de départ et aux coûts d'acquisitions, ainsi qu'une plus forte perte nette sur investissements et des charges de dépréciation.

Sur une base ajustée, le bénéfice de BCE a atteint 684 millions, ou 76 cents par action, en regard d'un profit de 667 millions, ou 76 cents par action, un an plus tôt. Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté par action de 75 cents, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

Les revenus d'exploitation de BCE ont grimpé de 4,5 % à 5,96 milliards, par rapport à 5,7 milliards un an plus tôt.

Les revenus du quatrième trimestre de Telus ont pris 5 % par rapport à l'an dernier pour atteindre 3,47 milliards.

Son bénéfice net s'est chiffré à 282 millions, soit 47 cents par action, ce qui se compare à un profit de 81 millions $, ou 14 cents par action, un an plus tôt. Telus avait été touchée en 2016 par des coûts de restructuration et d'autres coûts.

Sur une base ajustée, Telus a engrangé un bénéfice de 328 millions, ou 55 cents par action, au plus récent trimestre. À la même période l'année précédente, ce profit ajusté avait été de 316 millions, ou 53 cents par action.