L'action d'Empire a cédé 6 %, mercredi, après que la société mère de Sobeys et IGA eut annoncé qu'elle prévoyait convertir le quart de ses supermarchés de l'Ouest canadien à sa bannière à bas prix FreshCo pour affronter les difficultés de l'industrie et la hausse des coûts de la main-d'oeuvre.

La société de Stellarton, en Nouvelle-Écosse, a annoncé son intention après avoir affiché une perte pour son plus récent trimestre, attribuable notamment à des frais de restructuration. Elle a précisé que ses coûts de main-d'oeuvre commenceraient à grimper à la fin du troisième trimestre de l'exercice 2018, en raison de l'augmentation du salaire minimum dans certaines provinces.

Selon le chef de la direction d'Empire, Michael Medline, la décision de l'entreprise de convertir une partie de ses 255 magasins Sobeys et Safeway lui procurera une «occasion financière et stratégique» pour attirer les clients et faire croître sa part du marché dans les provinces de l'Ouest.

«Nos recherches et notre analyse exhaustives démontrent que l'Ouest est un terrain fertile pour (ce genre de) rabais.»

Empire a perdu 23,6 millions, soit 9 cents par action, pour son plus récent trimestre, clos le 4 novembre. En comparaison, elle avait engrangé un bénéfice de 33,1 millions, ou 12 cents par action, pour la même période un an plus tôt. Les ventes du deuxième trimestre de son exercice 2018 ont grimpé à 60,3 milliards, en regard de son chiffre d'affaires de 5,93 milliards du même trimestre de l'an dernier.

Sur une base ajustée, Empire a réalisé un bénéfice trimestriel de 73,9 millions, ou 27 cents par action, comparativement à un bénéfice ajusté de 32,9 millions, ou 12 cents par action, l'an dernier.

Le mois dernier, Empire a annoncé son intention de supprimer environ 800 emplois de bureau dans le cadre d'un plan pour améliorer ses activités et s'ajuster aux difficultés connues par l'industrie des épiceries. Ces éléments comprennent notamment l'arrivée de nouveaux concurrents, les changements technologiques et une hausse des salaires minimums.

La société a averti qu'il était possible qu'elle ne soit pas en mesure de pleinement contrebalancer l'impact de la hausse du salaire minimum en Ontario et en Alberta, qui devrait lui coûter jusqu'à 25 millions $ pour l'exercice financier 2018 et 70 millions pour l'exercice de 2019, a-t-elle calculé.

«Nous continuons à travailler sur d'autres plans pour mitiger l'impact sur l'ensemble de l'exercice 2019, mais il existe un certain risque de ne pas pleinement contrebalancer l'impact sur les résultats, étant donné la courte période de transition pour l'augmentation des coûts», a expliqué mercredi le chef de la direction financière, Michael Vels, lors d'une conférence téléphonique.

L'action d'Empire a plongé mercredi de 1,56 $, soit 5,97 %, pour clôturer à 24,59 $ à la Bourse de Toronto.