Alors que Valeant approche la mi-chemin de son plan de redressement, la pharmaceutique estime avoir réalisé d'importants progrès en réduisant sa dette tout en réglant plusieurs litiges judiciaires.

«Bien qu'il reste du travail du travail à accomplir (...) Valeant est une compagnie plus forte qu'elle ne l'était il y a un an», a expliqué mardi son président et chef de la direction, Joseph Papa, en poste depuis 18 mois.

Le titre de Valeant a bondi de plus de 16 pour cent après que la pharmaceutique eut dévoilé un profit de 1,3 milliard $ US au troisième trimestre grâce à un gain d'impôt. En après-midi, à la Bourse de Toronto, l'action de la compagnie se négociait à 17,96 $, en hausse de 2,53 $, ou 16,4 pour cent.

M. Papa a prévenu que la transformation de l'entreprise était un processus qui allait s'échelonner sur plusieurs années et qu'il y aurait encore plusieurs autres étapes à franchir.

Un des principaux objectifs de la société a été de réduire sa dette de 11 pour cent, à 27,4 milliards $ US.

Valeant dit avoir été en mesure de verser 6 milliards $ US depuis le premier trimestre de 2016, ce qui lui permet de surpasser sa cible visant à rembourser 5 milliards $ US de dettes d'ici février.

La controversée pharmaceutique ne croit pas avoir besoin de vendre d'autres actifs, mais compte évaluer d'éventuelles offres pour ses activités jugées non essentielles si des occasions se présentent, a expliqué le chef de la direction financière, Paul Herendeen, au cours d'une conférence téléphonique avec les analystes.

Celui-ci a également souligné que Valeant suivait de près les efforts du Congrès américain afin de réduire l'impôt des entreprises.

Pour l'entreprise établie à Laval, l'impact négatif découle de la proposition visant à imposer à hauteur de 20 pour cent les paiements effectués vers l'étranger à partir depuis les États-Unis - où la pharmaceutique est présente.

Par ailleurs, Valeant dit avoir été en mesure de régler 21 litiges judiciaires en cours.

Le département américain de la Justice a notamment décidé de tourner la page sur une enquête ayant débuté en 2015 et qui se penchait sur des paiements effectués entre sa division Bausch & Lomb et des professionnels de la santé.

Valeant continue néanmoins à faire face à une multitude de poursuites judiciaires, dont une déposée par son ex-grand patron, en plus d'être visées par des enquêtes aux États-Unis à propos de ses politiques entourant le prix de certains médicaments.

La pharmaceutique a brièvement été la plus grande société canadienne au chapitre de la valeur boursière en 2015. Son action valait plus de 300 $, mais le titre a plongé en raison des nombreuses controverses ayant entachée sa réputation.

Au trimestre terminé le 30 septembre, Valeant a affiché un bénéfice net de 1,3 milliard $ US, ou 3,69 $ US par action, par rapport à une perte de 1,22 milliard $ US, ou 3,49 $ US par action, à la même période il y a un an.

Les revenus ont été de 2,22 milliards $US, en baisse par rapport à 2,48 milliards $ US lors du troisième trimestre de 2016. Ce résultat est essentiellement attribuable à la vente de plusieurs divisions afin de réduire la dette de la compagnie.

Sur une base ajustée, en excluant les éléments non récurrents, le bénéfice de Valeant s'est établi à 367 millions $ US.

L'entreprise s'attend à ce que ses revenus annuels oscillent entre 8,65 milliards $ US et 8,8 milliards $ US. Cela est inférieur à sa prévision du mois d'août, qui faisait état d'une fourchette de 8,7 milliards $ US à 8,9 milliards $ US.