Ford, qui a changé de PDG en mai, a annoncé mercredi des résultats meilleurs que prévu pour le deuxième trimestre et a relevé dans la foulée son principal objectif financier annuel, en dépit du ralentissement prévu du marché automobile.

Le bénéfice net a augmenté de 3,7% à 2 milliards de dollars lors des trois mois achevés fin juin, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 56 cents, contre 43 cents attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a légèrement augmenté de 0,93% à 39,85 milliards de dollars, bien supérieur aux 37,1 milliards escomptés en moyenne par les marchés financiers.

Fort de cette performance, le groupe automobile table désormais sur un bénéfice par action annuel de 1,85 dollar, contre 1,65 dollar anticipé précédemment. Les analystes l'attendent, eux, aux alentours de 1,51 dollar en moyenne.

À Wall Street, le titre Ford reculait de 0,67% à 11,79 dollars vers 7h30 dans les échanges électroniques de pré-séance. Il a perdu 6% depuis le début de l'année, alors que l'indice financier S&P 500, le plus suivi par les investisseurs, a gagné environ 10% sur la même période.

Le deuxième trimestre a encore été marqué par une solide performance de l'Amérique du Nord (États-Unis, Canada et Mexique), dont le bénéfice opérationnel est ressorti à 2,2 milliards de dollars, en baisse de 500 millions sur un an.

En Europe, Ford est passé dans le vert, affichant un bénéfice d'exploitation de 88 millions de dollars, contre une perte opérationnelle de 379 millions de dollars à la même période en 2016.

Le constructeur automobile indique avoir toutefois souffert des effets du Brexit et des coûts liés au lancement de nouveaux produits tels la nouvelle Ford Fiesta. Si les opérations européennes devraient être rentables cette année, Ford avertit qu'il dégagera un profit moins important comparé à 2016 en raison des conséquences du Brexit.